Jean-Simon Farrah – Le tisseur de liens

Jean-Simon a d’ailleurs été sensibilisé très jeune aux relations gouvernementales. Comme son père a été longtemps député provincial, puis fédéral, il a grandi entre les Îles-de-la-Madeleine et Québec. Le jeune universitaire a ensuite fait de brillantes études en sciences humaines à Ottawa, complétant son parcours avec une maîtrise en science politique, à l’Université McGill, à Montréal.
C’est en Ontario que Jean-Simon a commencé sa vie professionnelle, assurant les relations gouvernementales pour le géant du commerce de détail Canadian Tire. Il a joint le milieu financier un peu plus tard, comme directeur des relations gouvernementales canadiennes chez BMO.
« Cette expérience a été très formatrice, car il y avait de gros enjeux pendant la pandémie, et la plupart des paiements gouvernementaux passaient par les banques. Nous devions souvent parler à madame Freeland, la ministre des Finances de l’époque. »
Un domaine à développer
Depuis juin 2022, Jean-Simon assume la direction des affaires gouvernementales chez iA Groupe financier, une nouvelle composante des Services juridiques qui s’appuie sur plusieurs années de travail à l’interne.
En effet, d’autres personnes s’acquittaient plus informellement des relations gouvernementales auparavant, mais avec la création de cette direction, iA Groupe financier passe d’un mode réactif à une mode proactif.
« L’idée est de formaliser de telles relations et de s’autodiscipliner à les maintenir, complète le relationniste aguerri. Nous tenons à développer un dialogue constant avec le gouvernement. Nous sommes ainsi soit mieux outillés de part et d’autre pour les lois et la réglementation qui peuvent venir en aval. Comme nous voyons le train venir, nous pouvons mieux ajuster nos opérations. »
Le monde financier, en l’occurrence, est un milieu très réglementé. Pratiquement chaque mois, sont publiés de nouveaux règlements, projets de loi et lignes directrices qui affecteront possiblement nos activités et la façon dont nous servons nos clients.
Au-delà de l’approche rigoureuse et cérébrale nécessaire à l’emploi, toutefois, Jean-Simon apprécie le côté humain de ses collègues et de ses pairs de l’industrie. « Pour faire ce travail, nous avons besoin de soutien, et je suis chanceux d’avoir une gestionnaire comme Isabelle Durand qui me donne la flexibilité nécessaire pour relever l’influence de iA auprès des gouvernements et de l’industrie », se réjouit-il. Celui qui préside maintenant le comité national de relations gouvernementales de l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP) trouve aussi dans la collégialité de la communauté des relations gouvernementales en assurance un outil essentiel pour faire valoir les intérêts de notre secteur auprès des décideurs.
D’autres cordes à son arc
De plus, pour se distraire momentanément du climat économique et politique souvent empreint d’incertitudes, Jean-Simon décompresse en s’adonnant à des activités très terre à terre comme la course à pied et le squash.
Notre Madelinot aime aussi voyager. Récemment, grâce aux possibilités de travail à l’étranger de notre programme TNO, il s’est envolé à l’autre extrémité des Amériques.
« J’ai travaillé un mois à partir de l’Argentine, et cela a bien fonctionné. J’aime beaucoup découvrir de nouvelles cultures. Ça amène souvent des perspectives différentes qui me sont également utiles professionnellement! »
Cet esprit d’ouverture le pousse aussi à s’impliquer dans la communauté, notamment dans la sphère politique qu’il connaît évidemment très bien.
Ainsi, Jean-Simon a aussi fait un aparté en politique active de 2015 à 2018 comme attaché de presse de Kathleen Wynne, alors première ministre de l’Ontario, puis comme conseiller dans le cabinet de Marie-France Lalonde, députée fédérale d’Orléans. Il garde d’excellents souvenirs de cette période :
« J’encourage tout le monde à avoir une expérience en politique, car on touche à tout. C’est très stimulant de participer au processus démocratique. Pour moi, Kathleen Wynne a été une personne très inspirante à cet égard. Elle s’est d’abord impliquée avec cœur dans l’univers scolaire de sa communauté pour ensuite étendre son implication à plus grande échelle en s’attaquant à de plus grands enjeux. Elle a souhaité améliorer son milieu et s’est investie pleinement pour y agir! »
Un bel avenir à bâtir
Si on compte l’ensemble des provinces, des territoires et des États où iA Groupe financier fait des affaires, les juridictions sont évidemment multiples. Elles peuvent aussi fluctuer selon les changements de cap électoraux. Dans un tel contexte, bâtir des relations entre iA Groupe financier et les différents paliers de gouvernements n’est pas une sinécure. Jean-Simon demeure néanmoins confiant :
« Comme le veut la formule, nous pilotons l’avion en le construisant. C’est une démarche lente, mais progressive. Pour l’instant, nous tissons principalement des liens avec le gouvernement du Québec, mais nous avons aussi l’intention d’approfondir nos rapports avec d’autres instances législatives prochainement. »
Et peu importe le sens dans lequel le vent souffle en politique, Jean-Simon aura toujours l’œil ouvert sur l’horizon pour maintenir le cap et faire avancer iA , quoi qu’il arrive.