Assurance habitation : des hausses de primes qui s’expliquent
Vos primes d’assurance habitation ont augmenté un peu plus qu’à l’habitude? Vous ne rêvez pas, mais sachez qu’il y a une explication.
C’est un phénomène observé chez de nombreux assureurs, tant pour l’assurance habitation, que pour l’auto. Et là encore, le taux d’inflation plus élevé qu’à l’habitude est au banc des accusés… Autre facteur important, la hausse des réclamations, attribuable aux nombreux événements climatiques qui se sont produits dans les dernières années.
L’inflation, un outil auquel nous devons nous référer
Comme partout ailleurs, les compagnies d’assurance doivent ajuster le prix de leurs primes en fonction du coût de la vie. C’est un outil de calcul indispensable. Mais lorsqu’il s’éloigne d’un taux de 3 % pour plutôt osciller autour de 6 %, l’impact se fait évidemment sentir. Les assureurs doivent suivre cette évolution, puisque cela influence leur capacité à couvrir les dommages lors de sinistres.
C’est que l’un des principaux éléments, lorsqu’il est question d’assurance habitation, c’est le coût de la reconstruction en cas de sinistre. De janvier 2022 à janvier 2023, il a augmenté de 4,8 % au Canada. Et les facteurs qui contribuent à faire grimper les prix sont multiples.
Des matériaux plus chers
Pendant la pandémie de COVID, le coût des matériaux de rénovation et de construction a connu une forte augmentation. Une hausse de 5,6 % uniquement en 2021. On a heureusement pu observer une baisse en 2022. Sans être suffisante pour assurer un rattrapage pré-COVID, ce fut quand même un répit bien accueilli.
La pandémie nous aura aussi permis de réaliser que la chaine d’approvisionnement peut être vulnérable. Les exemples de ruptures de stock ont été nombreux. Cette rareté a eu un impact direct sur le coût des matériaux.
Une main-d’œuvre plus rare
La pénurie de main-d’œuvre n’épargne aucun secteur, et elle est particulièrement forte dans l’industrie de la construction. De nombreux experts soulignent d’ailleurs qu’elle ne se réglera pas avant plusieurs années, en raison notamment d’une vague de départs à la retraite. Et dans ce contexte de rareté, ce n’est pas une surprise que les salaires aient augmenté.
Seulement en 2022, on enregistre une hausse salariale de 9,4 % au Canada pour les travailleurs de la construction. C’est près de deux fois plus que dans d’autres secteurs de l’économie.
Il faut également remeubler
Dans bien des cas, la réclamation ne concerne pas seulement les biens immobiliers, mais aussi le mobilier. Les meubles ont vu leur coût gonfler, mais ce sont surtout les prix des appareils électroniques qui ont connu une hausse plus marquée.
Ordinateurs, téléviseurs… la demande mondiale pour ces appareils n’a jamais cessé d’augmenter. À cela s’ajoute la difficulté de se procurer de nombreuses composantes pour les ordinateurs. Des pièces dont le coût a explosé.
Des événements climatiques plus fréquents et plus intenses
Au risque de se répéter, les changements climatiques ont un impact bien réel sur le coût d’une assurance. Les événements météorologiques extrêmes sont plus nombreux et font plus de dommages qu’auparavant. Tempêtes, tornades, inondations, feux de forêt, sécheresses... les dernières années nous ont offert un impressionnant cocktail météo.
Ces phénomènes climatiques font augmenter le nombre de sinistres, et donc le nombre de réclamations. L’année 2022 a été particulièrement difficile. Il s’agit de la troisième pire dans l’histoire du pays pour les dommages assurés, avec 3,1 milliards de dollars. On ne peut évidemment pas prévoir l’avenir, mais il est raisonnable de croire, si l’on se fie aux dernières années, qu’il faudra composer avec plus d’événements climatiques et continuer à trouver des manières de s’y adapter.
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