Fatigue et conduite : comment prévenir la somnolence au volant

Avez-vous déjà été si fatigué en conduisant que vous aviez peine à vous concentrer sur la route?

Cette situation n’est pas rare. Selon une enquête récente, un conducteur adulte sur 25 a déclaré s'être endormi au volant au cours des 30 derniers jours.¹ Il est donc important de rappeler quelques trucs et conseils pour en réduire les risques.

Détecter les signes de fatigue

Lorsque vous conduisez, restez à l’affut des premiers signes de fatigue :

• Diminution de la concentration;
• Bâillements;
• Picotements dans les yeux;
• Difficulté à suivre une trajectoire stable;
• Difficulté à garder la même position sur son siège.

La majorité des accidents dus à la fatigue surviennent en début d’après-midi et la nuit, soit dans les moments de repos naturels du corps.

Les impacts de la somnolence sur la conduite

La conduite avec facultés affaiblies par la fatigue ressemble en plusieurs points à la conduite en état d’ébriété. Dans les deux cas, vous êtes moins vigilant et vos réflexes sont plus lents. Une étude démontre que la fatigue causée par 17 à 19 heures d’éveil consécutives équivaut à une alcoolémie dans le sang de 50 mg/100 ml (0,05) sur les capacités d’une personne.

Que faire quand la fatigue vous rattrape

La seule méthode pour contrer la fatigue au volant est de s’arrêter et de se reposer. Malgré la croyance populaire, ce ne sont ni un café ni un courant d’air frais qui diminueront votre niveau de fatigue.

Afin de diminuer les risques d’accident, arrêtez-vous dans une halte routière pour un repos de 15 minutes. Il est prouvé que la meilleure durée de sieste pour retrouver la forme est de 15 à 20 minutes. Si toutefois vous êtes en présence de passagers, demandez à l’un d’eux de conduire le temps de vous reposer.

Conseils pour éviter la somnolence

Heureusement, vous pouvez contrer la somnolence par quelques gestes simples tels que :

• avoir une bonne nuit de sommeil, en allant au lit quand la fatigue vous le suggère, et en dormant dans des conditions favorables;
• prendre des pauses dans des endroits sécuritaires le long du trajet, aux deux heures idéalement;
• éviter de conduire durant les périodes habituelles de sommeil, comme la fin de soirée ou la nuit;
• éviter de consommer de l’alcool ou certains médicaments si vous avez l’intention de conduire, car certaines substances entraînent la somnolence;
• joindre l’utile à l’agréable et planifier vos longs voyages avec au moins une personne à vos côtés.

De nouvelles technologies à la rescousse

Heureusement, la technologie vous protège de mieux en mieux. Les voitures sont de plus en plus sûres et des capteurs ont été intégrés par les constructeurs pour avertir et protéger les usagers. Les plus courants sont des alarmes sonores sur le tableau de bord qui s’activent lors d’une conduite de plus de 2 heures. Plusieurs modèles ont aussi des détecteurs de franchissement des lignes. Il s’agit d’un dispositif qui avertit la personne qui conduit que son véhicule franchit involontairement (sans clignotants actionnés) une ligne continue ou discontinue.

Il existe aussi une gamme croissante d’objets connectés pour prévenir la somnolence au volant qui sont maintenant disponibles sur le marché. Des bagues, des oreillettes ou des boîtiers compacts peuvent ainsi vous aider.

Bien entendu, la voiture autonome vous permettra sans doute un jour de profiter d’un petit roupillon en toute quiétude. Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres!

Êtes-vous plus susceptible de vous endormir au volant?

Si vous avez moins de 30 ans ou plus de 55 ans, si vous travaillez de nuit, si votre métier vous impose de longues heures de route ou si vous avez une condition médicale qui favorise l’endormissement, redoublez de vigilance. (source https://www.cdc.gov/sleep/features/drowsy-driving.html)

Quelle que soit la raison pour laquelle vous prenez le volant, elle ne devrait jamais mettre en jeu votre sécurité.

¹ Drowsy Driving: Asleep at the Wheel (cdc.gov)