Ashleay : Bonjour et bienvenue au balado À vos intérêts. Mon nom est Ashleay et je reçois aujourd’hui Myriam Auclair, chef de produits, Solutions d’assurance et d’épargne collectives. Alors, on va discuter des multiples enjeux qui peuvent affecter la santé mentale et de la manière dont les problèmes personnels peuvent affecter la personne touchée au niveau professionnel. On va parler aussi des facteurs qui influencent positivement la santé mentale. Bonjour Myriam!
Myriam : Bonjour Ashleay!
Ashleay : Myriam, on entend souvent dire que la santé mentale, c’est un enjeu qui prend de plus en plus d’ampleur. Est-ce que c’est possible de nous donner une idée du phénomène?
Myriam : Oui, absolument. Chaque année au Canada, c’est environ une personne sur cinq qui aura un problème de santé mentale. Selon le Conference Board du Canada, aussi, les problèmes de santé mentale coûtent plus de 50 milliards par année à notre économie canadienne. C’est donc super important de comprendre les interrelations entre la santé mentale, la santé physique et le bien-être global. La santé mentale, c’est comme un état de bien-être psychologique et émotionnel. C’est une ressource aussi qui est indispensable si on veut mener une vie saine et réaliser notre plein potentiel. Donc, une bonne santé mentale nous aide également à surmonter les défis et le stress de la vie courante. La panoplie de problèmes qu’une mauvaise santé mentale peut causer est quand même assez large. Ça peut aller d’un stress qui est plus difficile à gérer, par exemple, de problèmes d’anxiété, de concentration. Ça peut même aller jusqu’à la dépression. Par contre, ce qu’on remarque aujourd’hui, c’est qu’il y a du progrès dans la recherche sur la santé mentale. On est davantage conscient des enjeux et on parle de plus en plus de solutions.
Ashleay : Ça, c’est des bonnes nouvelles! Puis, comment est-ce qu’on fait pour savoir que quelque chose ne va pas? Comment est-ce qu’on reconnaît les signes d’alerte? Puis, pourquoi est-ce que l’empathie est aussi importante?
Myriam : Comme je viens de le mentionner tout à l’heure, on comprend davantage la santé mentale. On est encore plus sensibilisé sur l’importance d’avoir une bonne santé mentale. Par contre, il y a encore beaucoup de stigma. On a encore honte d’en parler et c’est plus de 50 % des personnes au Canada qui souffrent de problèmes de santé mentale qui craignent la discrimination. C’est dans ce contexte-là que l’empathie est fondamentale. L’empathie va nous permettre de reconnaître les symptômes, les signes de détresse chez soi, mais aussi chez les autres. Et ces symptômes-là, ces signes-là, vont se manifester de différentes façons et ça ne va pas toujours se présenter de la même façon d’une personne à l’autre. Donc, pour certaines personnes, on va remarquer des changements sur le plan physique. On va remarquer que, par exemple, on se sent plus fatigué, on a des problèmes de sommeil, on a mal à la tête. Il peut même y avoir aussi une fluctuation au niveau de notre poids, notre appétit, sans aucune explication. Pour d’autres, les changements vont plutôt se présenter sur le plan psychologique. Donc, on va remarquer une humeur un petit peu plus maussade, on se sent irritable, moins patient, par exemple. On peut aussi sentir qu’on a moins d’énergie, une plus faible estime de soi. Sur d’autres personnes, par exemple, ça pourrait se présenter au niveau cognitif. Donc, on pourrait remarquer qu’au travail, on a plus de difficulté à se concentrer ou à prendre des décisions. On peut avoir tendance à oublier ou avoir des pertes de mémoire. Les signes d’une mauvaise santé mentale peuvent aussi se présenter au niveau de nos comportements au travail. Par exemple, l’empathie pourrait nous permettre de remarquer qu’un collègue va moins bien. On pourrait remarquer qu’un collègue a tendance à arriver en retard, qu’il est moins motivé dans les rencontres ou on remarque une baisse de productivité, par exemple. Donc, c’est important d’être alerte des signes qu’on voit dans notre entourage.
Ashleay : C’est bon. Puis, on entend souvent dire que la santé mentale, ça fait partie d’un tout qui est influencé par plusieurs facteurs. C’est quoi les facteurs dont on parle?
Myriam : Oui, en effet, la santé mentale est influencée par plusieurs facteurs, puis c’est des facteurs de la vie quotidienne. Donc, ça peut être au niveau biologique, génétique, mais aussi au niveau de nos expériences de vie, nos relations avec les autres, notre environnement social, familial, même l’environnement au travail. Tout ça mis ensemble, ça vient influencer de façon positive ou négative notre santé mentale. Et comme c’est interrelié, on n’est pas surpris d’apprendre que des personnes qui ont des problèmes de santé physique, par exemple, ou des problèmes financiers, une trop grande charge au travail, souvent, sont plus à risque d’avoir des problèmes de santé mentale en raison d’un stress élevé.
Ashleay : Puis, il y a sûrement des choses qu’on peut faire pour maintenir une bonne santé mentale, puis faire de la santé mentale une priorité, finalement?
Myriam : Oui, effectivement. Je dirais qu’il y a trois piliers qui sont importants. Le premier, c’est au niveau de nos habitudes de vie. On en entend de plus en plus parler. C’est important d’avoir une saine hygiène de vie. Tout ça va passer par l’importance de bien manger, de dormir suffisamment. On le sait qu’une bonne nuit de sommeil peut nous aider à passer à travers une journée plus difficile. Et je terminerais aussi avec l’importance de bouger, de faire de l’activité physique. Donc ça, c’est au niveau des habitudes de vie. Ensuite, je dirais qu’un autre pilier qu’il est important de garder en tête, c’est la conciliation vie personnelle et professionnelle. Donc, au niveau de notre vie à la maison et au travail, ce qu’on veut, c’est avoir un équilibre. C’est important que ces aspects-là de notre vie soient en équilibre. Puis, il y a différents moyens de trouver un équilibre. Ça peut être de prendre des pauses à plusieurs reprises dans la journée, par exemple. L’importance, on le voit en télétravail, il y a un peu d’isolement, donc peut-être de se créer des moments où on peut socialiser avec nos collègues, pas juste parler de nos projets. Aussi, quand on est dans une période plus occupée, comme sur un gros mandat au travail ou même à la maison, avec les enfants, les activités, les tâches. Il faut rester bienveillant envers soi-même. Il faut se fixer des objectifs qui sont raisonnables et gérer nos attentes. Puis, je dirais aussi de garder en tête que la vie est très active. On est souvent devant des écrans, donc c’est important de déconnecter après le travail, par exemple, et de se garder des moments sans écran. Puis, le dernier pilier aussi qui est important et qui va nous aider justement à gérer notre stress, parce qu’un stress, ça peut être positif. Par contre, lorsque c’est répétitif et présent vraiment dans tous les aspects de notre vie, c’est là que ça peut être un peu plus dangereux et avoir des effets nocifs sur notre santé. Donc, une façon de le prévenir et de bien le gérer, c’est de se donner droit à des pauses, j’en parlais tout à l’heure, des moments où on relaxe, on fait de la méditation, peut-être penser aussi à des exercices de respiration. On le sait, la vie, ça va vite. Par contre, de faire plusieurs petites séances où on prend le temps de respirer, des fois une ou deux minutes dans une journée, mais à plusieurs reprises, ça peut être super bénéfique. Puis, je dirais aussi l’importance de parler avec des gens de confiance, des gens qui vont nous écouter. Ça, ça peut vraiment aider des personnes à se sentir mieux. Tout ça, donc, de prendre le temps de s’accorder du temps pour soi, de prendre soin de son corps, son esprit. On parle de l’équilibre. Tout ça, c’est super important. Puis, je terminerais en disant que comme on en parle plus de la santé mentale, il y a aussi de plus en plus de ressources qui sont disponibles, qui sont à la portée, que ça soit des ressources d’information ou des programmes de soutien. Aussi, à travers les assurances collectives, on peut avoir accès à une panoplie de professionnels ou de programmes. Donc, c’est important de ne pas avoir honte, de ne pas hésiter à consulter un professionnel de la santé si on sent qu’on en a besoin.
Ashleay : Absolument, Myriam. C’est vraiment super! Merci beaucoup. C’est comme ça que va se terminer notre épisode d’aujourd'hui. Merci de nous avoir expliqué pourquoi il faut voir sa santé mentale comme étant prioritaire. Et aussi merci à notre auditoire. N’hésitez pas à nous écrire si vous avez des questions, et on se reparle la semaine prochaine! Vous avez aimé cet épisode et vous aimeriez en apprendre davantage sur l’actualité économique? Abonnez-vous à notre balado À vos intérêts, disponible sur toutes les plateformes, Vous pouvez aussi visiter la page Actualités économiques sur ia.ca et nous suivre sur les réseaux sociaux.À propos
Ashleay Dollard et Myriam Auclair
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