Rétrospective de l’économie 2024

L’année 2024 a certes été marquée par des événements anticipés auparavant (comme les baisses des taux directeurs des banques centrales), mais nous a réservé aussi quelques surprises, comme la bonne performance de l’économie américaine ou le combat gagné contre l’inflation au Canada. En cette fin d’année, nous survolons le paysage économique des 12 derniers mois.

Sébastien : Bienvenue au balado À vos intérêts! Mon nom est Sébastien Mc Mahon et aujourd’hui, j’ai le privilège, l’honneur, le plaisir d’accueillir Marc Gagnon, mon collègue émérite chez iA Gestion mondiale d’actifs. Salut Marc!

Marc : Bien le bonjour Sébastien!

Sébastien : Ça va être un grand plaisir encore une fois de faire une rétrospective sur l’année qu’on vient de vivre. Je te propose de rester avec nous pour deux épisodes, Marc. Le premier, celui-ci, portera sur l’économie. Puis après ça, on va revenir ensemble la semaine prochaine pour parler des marchés. Est-ce que ça te tente?

Marc : Ça me va très bien! Écoute, en plus, j’en profite pour glisser que c’est ma troisième année, alors ça me fait extrêmement plaisir d’être invité d’année en année. Alors on va essayer de bien faire ça cette année encore.

Sébastien : Bien, non seulement c’est ta troisième année, mais quand on regarde – tu sais, on s’est réécouté toi et moi sur ce qu’on disait l’année passée – puis je pense que tu as eu une très bonne année, l’année passée. Tes prévisions en général étaient assez précises. Les miennes un petit peu moins, je dirais. Mais je pense que tu as une bonne fibre pour anticiper ce qui s’en vient l’année prochaine. Il y a beaucoup de sujets aussi en 2025 qui vont être porteurs, mais qui ont déjà commencé à se former en 2024. Donc, je pense qu’on a plusieurs choses intéressantes à se jaser aujourd’hui.

Marc : Je pense que tu es un peu sévère avec toi-même, Sébastien, parce que tu vois, si on commence par la grosse prévision, les deux, on l’avait quand même très bien. On appelait ça le pivot des banques centrales. Les banques centrales commencent à couper les taux d’intérêt en 2024 et ça, je pense qu’on a vu juste. Puis tu étais clairement dans ce camp-là toi aussi.

Sébastien : Ouais, bien on s’attendait tous les deux à avoir des coupures de taux. La Banque du Canada a commencé en milieu d’année. Des coupures plus rapides chez nous qu’ailleurs aussi parce qu’on s’attendait tous les deux à une économie relativement faible. Et tous les deux, on parlait d’une récession au Canada. Récession peu sévère.

Marc : Oui.

Sébastien :
On peut jouer avec les mots et dire qu’on a une récession per capita, mais dans les faits, on n’a pas vraiment eu de récession. Donc celle-là, on a été à peu près juste, je dirais?

Marc : On a été une petite coche un peu trop sévère, mais on était quand même pas mal dans la bonne direction.

Sébastien : Ouais, puis tu sais, on en a même eu un atterrissage en douceur aux États-Unis. Est-ce que c’est un atterrissage en douceur? Je dirais que l’avion n’a jamais vraiment atterri. On a diminué un petit peu, mais on est repartis. On est restés en vol!

Marc : On a perdu un peu d’altitude, mais il a continué à bien voler.

Sébastien : Oui, tout à fait. Puis la Réserve fédérale, on se posait des questions : « Est-ce qu’elle va être capable de commencer à couper? » Bien oui. Ça a été long quand même, la Réserve fédérale. Même à certains moments, on sentait qu’ils avaient pris du retard. On a commencé avec une coupure double de 50 points de base en septembre. On disait que la communication serait difficile. Puis c’est vrai, ce que la Fed dit, c’est toujours très important. Donc, en gros, je dirais qu’on a été quand même pas si mal.

Marc : Je nous donne une bonne note, sérieusement. Puis la Fed, effectivement, on va en reparler, parce que ça, à la limite, ça a été un petit peu une surprise. Parce qu’avec une économie qui a quand même bien été, là, qui commence avec un 50 points de base… Moi, je me rappelle ce jour-là, j’ai regardé le headline sortir – je m’excuse de l’anglicisme – mais j’ai fait : « Ah oui? Cinquante! Je suis surpris! » J’étais surpris.

Sébastien : Puis on voyait que c’était comme un regret de ne pas avoir commencé à couper en juillet. Puis ce qui est intéressant, c’est que récemment, quand on écoute Jerome Powell, le président de la Fed, on sent qu’il regrette peut-être maintenant d’avoir commencé par 50 points de base parce que l’économie va mieux. Mais regardez, ce n’est pas une science exacte tout ça. Puis même les instances en demeure ont parfois de la difficulté, malgré leurs armées d’économistes qui sont derrière eux, à bien anticiper les choses. Peut-être un dernier point où moi, de mon côté, dans mes prévisions, j’avais été vraiment à côté (puis c’est intéressant parce que j’ai l’intention de faire la même prévision quand je vais parler de 2025) : le dollar canadien, on s’attendait à le voir en hausse, peut-être à 78 ou 80 sous en fin d’année, on n’est clairement pas là. On est plus proche de 71 sous. Donc là, on s’est trompés, mais je suis tenté de tenter le diable, puis quand on parlera de 2025 – on va faire des prévisions 2025, toi et moi avec certains de nos collègues, prochainement – j’ai l’intention de « retenter » encore le pari, puis de penser que le dollar canadien va s’apprécier l’année prochaine.

Marc : Le dollar a été quand même assez stable. C’est vraiment l’arrivée de Trump qui a donné une petite faiblesse de plus en fin d’année, quand même assez notable, il faut le dire. Mais jusque-là, ça n’allait pas dans ton sens, mais c’était plutôt neutre. Mais là, vraiment, on a perdu quelques cents.

Sébastien : Ouais, donc ça, c’est le portrait pour l’année dernière. Mais maintenant, la question importante Marc : « Qu’est-ce qui t’a le plus surpris en 2024? »

Marc : Bien, tu sais, on est dans le podcast sur l’économie, alors j’aurais le goût de parler des marchés financiers, mais je vais essayer de le garder (tu sais, le marché boursier, comment il a été fort)  pour notre prochaine émission. Je vais vraiment y aller au niveau de l’économie, puis je vais y aller avec une chose sur laquelle tu vas sûrement renchérir, c’est la force de l’économie américaine. Quand j’y repensais, je relisais mes notes ce matin, puis je me disais : « Économiquement, c’est vraiment ce qui est venu supporter la performance boursière, parce qu’on n’a pas eu cette baisse de profits à laquelle on s’attendait. » Parce que l’économie est demeurée forte, puis malgré tout, la Fed (parce qu’il y a eu un bon travail qui a été fait sur l’inflation) s’est quand même permis de baisser les taux. On s’est donc retrouvés dans une situation où on avait le meilleur d’à peu près tous les mondes au niveau du marché boursier. Ça, c’était un peu plus… Oui, ça a été surprenant, d’une certaine façon.

Sébastien : Oui. Puis la tenue de l’économie américaine, ça m’a surpris beaucoup aussi. On s’attendait tous les deux à voir de la faiblesse. Peut-être plus au Canada qu’aux États-Unis, mais on a eu une croissance très forte, encore une fois soutenue par la dette, soutenue par l’impulsion fiscale. Puis là, quand on regarde vers 2025, on voit l’impulsion fiscale qui devrait continuer avec Donald Trump, de la déréglementation. Donc l’économie américaine, probablement qu’elle va être encore porteuse l’année prochaine. Ça, on y reviendra, mais l’économie canadienne, on s’en est mieux sorti qu’attendu?

Marc : Oui, on s’en est mieux sorti. Comme on disait, c’était légèrement mieux, mais quand même, ça nous a permis d’éviter la récession. Ça a été un gros facteur aussi à avoir un rendement boursier qui a été quand même exceptionnel, même au Canada. On n’a peut-être pas atteint les chiffres des États-Unis, mais je vais les nommer parce que je n’arrête pas de les mentionner depuis tantôt : 25,7 % pour le S&P TSX, donc le TSX, et 37,6 % du S&P. Ça, c’est depuis le début de l’année, donc depuis le début de 2024 jusqu’à ce matin. Ça, c’est un grand cru, Sébastien! Si on peut donner une image aux gens, c’est un Bordeaux 2011 à peu près.

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Sébastien : Oui, oui. Puis je regardais pour m’amuser, je pense que dans le TSX, si on recule 60 ans derrière, c’est la 10ᵉ meilleure année de l’histoire, quelque chose du genre. En tout cas, on est dans les très très très bonnes cuvées ici. Puis, soutenant tout ça, il y a les banques centrales, le combat contre l’inflation. La voie est libre maintenant. Toi, est-ce que, quand tu regardes les entreprises canadiennes, quand tu regardes pour investir, est-ce que tu as vraiment l’impression que le combat contre l’inflation, c’est derrière nous?

Marc : Oui, le combat contre l’inflation au Canada, je pense que lui, c’est clair, on l’a gagné.

Sébastien : Oui, je suis d’accord avec toi.

Marc : Tu sais, on est rendu en bas de la cible, aux alentours de 1,6 %. Donc de ce côté-là, ça va. Et du côté structurel aussi. Puis là, je fais une petite différence entre « cyclique » et « structurel » : cyclique, c’est ce qui se passe en ce moment; structurel, c’est plus un changement de tendance à long terme. Au Canada, ça va. Je pense qu’on est quand même en très bonne position. Aux États-Unis, au niveau de ce qui se passe en ce moment – puis là, tu me corriges si je suis dans l’erreur – on a un peu d’amélioration encore à attendre avec les coûts reliés aux maisons. Ça, c’est encore assez fort, je pense aux États-Unis, mais on n’est pas rendu encore à la cible. On n’est pas loin. On a fait énormément de travail. On est aux alentours de 2,4 – on a un chiffre qui sort demain là-dessus. 
Mais c’est plus au niveau structurel que je suis un petit peu inquiet sur l’économie américaine. On l’a dit, elle n’a pas tant ralenti que ça en 2024. Tu l’as touché, on va en reparler : 2025, ça s’annonce très bien. Alors qu’est-ce qui va arriver au niveau de l’inflation? Puis ça, d’ailleurs, je pense que ça va être vraiment un débat vers lequel on va évoluer dans pas long, dans quelques mois. Ça va être quoi le taux d’inflation, puis le taux d’intérêt qu’on va pouvoir se permettre dans les prochains temps avec un nouveau président qui a le goût de réduire de manière importante l’immigration? C’est difficile pour tout ce qui est de la main-d’œuvre. Puis on sait que la main-d’œuvre, à cause de la pyramide démographique, c’est un peu un problème. Puis ça, c’est quelque chose qui généralement, quand tu as un problème de coût, c’est quelque chose qui a tendance à entraîner une inflation de fond, une inflation qui est très importante. Par contre, il va y avoir des facteurs positifs. On pense à la déréglementation, tu l’as mentionné, ça va aider. Moi, je pense aussi qu’on est sur le point de voir une vague de productivité reliée à l’IA – l’intelligence artificielle. On va aussi sûrement y revenir dans les prochaines sessions. Mais tout ça nous amène à avoir des pour et des contre. Mais somme toute, j’ai l’impression qu’on ne pourra pas baisser autant qu’on le voudrait – puis là, il faut que je fasse attention parce que je suis en train de vendre un des punchs de 2025 – mais ça me préoccupe. Je vais terminer comme ça.

Sébastien : Ok, puis le combat contre l’inflation, moi aussi je suis d’accord avec toi : probablement que le combat est gagné. Les forces désinflationnistes sont fortes, puis la Chine, entre autres, exporte beaucoup de déflation dans le reste du monde. Parce que la Chine cette année, a fait, on peut dire, un manque de pragmatisme. Elle peut être assez dogmatique dans son approche envers l’économie chinoise. Il y a des excès de dettes qui… La Chine laisse le marché la gérer plutôt que d’arriver avec des mesures ciblées pour régler les problèmes. Donc tout ça, ça crée de la déflation à l’échelle mondiale, les prix des ressources naturelles qui sont poussés à la baisse. On a eu beaucoup de vagues de grèves, puis de hausses salariales récemment. Il y a encore la grève de Postes Canada en ce moment, mais ça, c’est surtout derrière nous. Donc les poussées salariales peut-être qui sont derrière nous. Puis du côté américain, on parle beaucoup d’intelligence artificielle, de gains de productivité. Bien, des gains de productivité, ça, c’est déflationniste. On peut se permettre de faire plus de sous comme entreprise sans monter les prix, donc c’est déflationniste. Donc tout ça mis ensemble, je ne pense pas qu’on va retourner dans une spirale inflationniste. Probablement que les banques centrales peuvent mettre un crochet : le combat est gagné. Mais la Banque du Canada, quand même avec une économie plus faible chez nous, devrait baisser beaucoup plus bas en 2025 que la Réserve fédérale selon moi.

Marc : Je crois que la Réserve fédérale devra demeurer vigilante, toutefois. Je crois qu’on n’est pas dans une situation où ça va repartir à la hausse de manière incontrôlée, sauf si elle baisse la garde. Puis elle va avoir aussi à contrebalancer possiblement les actes du président. Alors ça, ça va être à surveiller en 2025.

Sébastien : Puis justement, je parlais de M. Trump. Bien sûr, ça a dominé les médias en 2024, la réélection, la course à l’élection présidentielle. Puis là, maintenant, ça va dominer, bien sûr, en 2025, 26, 27, 28. C’est une rencontre, une victoire plutôt, qui est « décisive », disons, par rapport aux sondages, parce que les sondages mettaient les candidats assez nez à nez. Ce n’est pas aussi écrasant que véhiculé comme victoire, mais quand même, ça donne un mandat fort à Donald Trump. Il a gagné le vote populaire. La balance du pouvoir demeure quand même en place, même si les républicains ont une majorité au Sénat et au Congrès, on voit que M. Trump ne peut quand même pas tout faire parce qu’il n’a pas une majorité qui est si forte que ça. Un bon exemple, ce sont les nominations partisanes récemment où il y a des candidats qui ont eu à se désister parce qu’ils voyaient bien que ça ne passerait pas au Sénat, même si le Sénat est républicain. Mais toi, ta lecture du message qui a été envoyé le soir de l’élection aux États-Unis, ça serait quoi?

Marc : Bien, le vote populaire, je pense que c’est important, ça va lui donner une légitimité qu’il ne se privera pas de prendre. Qu’il ait aussi réussi à obtenir le Sénat – ça, on s’y attendait – et la Chambre des représentants, c’est quand même aussi important. La Chambre des représentants, c’est seulement par six voix, je crois, 221 à 215, ce n’est pas énorme.

Sébastien : Ce n’est pas énorme.

Marc : Ce n’est pas énorme. Ça va être intéressant de voir les élections de mi-mandat. Puis encore plus que ça, le caucus républicain ne s’est jamais opposé à Trump. Puis une fois qu’on va arriver au mi-mandat, c’est juste dans deux ans, j’ai bien hâte de voir parce qu’après, en théorie, c’est le dernier terme de Trump. Est-ce qu’on va voir, pour la première fois depuis un nombre incalculable d’années un caucus républicain, qui va un peu s’opposer? Mais là je vois un petit peu loin. Mais d’ici là, bien, on a un Trump qui, je pense… Écoutez, cet homme-là, on l’a forcé à s’asseoir dans une cour de justice à New York pendant des semaines, puis c’est quelqu’un qui a eu énormément de difficulté à accepter la défaite de 2020. Je crois qu’il va arriver avec un esprit de vengeance, pratiquement.

Sébastien : Probablement. Je suis d’accord avec toi.

Marc : Il est très décidé. Encore il y a deux jours, il mentionnait qu’il commençait à conditionner les Américains comme quoi les tarifs, ça pouvait augmenter les prix, oui, que c’est comme ça que ça fonctionnait. Alors les tarifs, l’immigration, je pense que ça va être deux sujets non seulement sur lesquels il va agir de manière plus décisive – sans dire qu’il va faire nécessairement ce qu’il appelle des blanket tariffs, c’est-à-dire tarifer tout ce qui vient d’un pays – je pense que ça va être encore ciblé, mais il va y en avoir plus qu’il y en a eu dans son premier terme.

Sébastien : Oui, je suis d’accord avec toi. Puis les nominations qu’il a faites récemment aussi, il faut qu’il passe devant le Sénat, mais quand même, il montre qu’il ne veut pas perdre de temps. Il nomme des gens qui vont être capables de faire des réformes, puis des réformes assez rapidement. Donc oui, un Trump vengeur, c’est celui-là qu’on semble avoir. Ok, parfait! Merci beaucoup Marc. Toujours un plaisir de discuter de tout ça avec toi. On reprend ça la semaine prochaine pour discuter des marchés.

Marc : Quand tu veux.

Sébastien : Ok, parfait! Excellent! Puis merci à tous nos auditeurs. Si vous avez des questions, des commentaires, ne vous gênez surtout pas pour nous écrire. Puis on vous dit à la semaine prochaine!

Ashleay (voix préenregistrée) : Vous avez aimé cet épisode et vous aimeriez en apprendre davantage sur l’actualité économique? Abonnez-vous à notre balado À vos intérêts! disponible sur toutes les plateformes. Vous pouvez aussi visiter la page Actualités économiques sur ia.ca et nous suivre sur les réseaux sociaux.

À propos

Sébastien possède près de 20 ans d’expérience dans les secteurs privé et public. En plus de son rôle de stratège en chef et d’économiste sénior, il est également gestionnaire de portefeuilles chez iA Gestion mondiale d’actifs et membre du comité d’allocation d’actifs de la société. Ces fonctions lui permettent d’exprimer sa passion pour les chiffres, les mots et la communication. Sébastien agit en tant que porte-parole de iA Groupe financier et conférencier invité sur les questions qui touchent l’économie et la finance. Avant de se joindre à iA en 2013, il a occupé divers postes dans le secteur de l’économie à l’Autorité des marchés financiers, chez Desjardins et au ministère des Finances du Québec. Sébastien est titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en économie de l’Université Laval et détient le titre de CFA.

Sébastien Mc Mahon et Marc Gagnon

Ce balado ne doit pas être copié ou reproduit. Les opinions exprimées dans ce balado reposent sur les conditions actuelles de marché et peuvent changer sans préavis. Elles ne visent nullement à fournir des conseils en matière de placement. Les prévisions données dans ce balado ne sont pas des garanties de rendement. Elles impliquent des risques, des incertitudes et des hypothèses. Bien que ces hypothèses nous paraissent raisonnables, il n’y a aucune assurance qu’elles se confirment.

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