Les différents impacts sur la conjoncture économique des derniers mois ont fait grimper le prix du panier d’épicerie de façon considérable1. Par rapport au printemps dernier, le prix de certaines denrées, comme les pâtes, a gonflé de près de 20 %.
« La hausse importante du prix des grains a été entrainée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mentionne notre stratège en chef et économiste sénior Sébastien Mc Mahon. Ces deux pays sont de grands exportateurs de produits céréaliers, ce qui a exercé une forte pression sur le marché. »
De plus, il est fort peu probable que les prix se remettent à baisser, du moins à court terme. « Comme le prix de la nourriture est un marché mondial, l’inflation qui s’étend pourrait devenir beaucoup plus persistante sur des biens qui sont cruciaux pour tout un chacun, poursuit-il. Comme se nourrir est un besoin essentiel, il est difficile de prendre des mesures pour agir contre cette tendance ».
Avec l’arrivée de la belle saison, il est toutefois possible d’améliorer la valeur nutritive de son panier tout en continuant de joindre les deux bouts. L’alimentation locale est une de ces avenues.
« Nous avons beaucoup de bons producteurs, qui offrent des produits de plus en plus variés d’année en année, affirme notre chef Denis Courcy, directeur adjoint des services alimentaires. Nous pouvons être fiers de l’expertise alimentaire que nous avons développée chez nous : de notre vaste gamme de fruits et de légumes à notre fameux sirop d’érable, en passant par les fromages, les vins… et même les spiritueux! Les produits sont non seulement abordables et d’excellente qualité, mais ils sont réellement plus frais, car ils souffrent moins du transport. Ils se conservent mieux, ce qui évite le gaspillage. »
Varier sur un même thème, pour moins gaspiller
En effet, l’un des meilleurs moyens d’économiser de l’argent sur l’épicerie est de réduire le gaspillage. Réutiliser les portions inutilisées pour un lunch ou un goûter le lendemain est une façon simple de gagner du temps et de l’argent. Cuisiner en groupe, faire de l’autocueillette entre amis ou acheter au marché des fruits ou des légumes en grande quantité pour les repartager ensuite permet aussi des économies sur le coût unitaire de vos denrées. Et ça vous évite d’en consommer matin, midi et soir, pendant huit semaines consécutives!
Bien entendu, les bons vieux trucs s’appliquent encore davantage en période d’inflation. Faire l’épicerie le ventre plein, consulter les soldes de la semaine et faire une liste peuvent vous faire économiser gros. Attention, toutefois, à ne pas planifier outre mesure tous vos repas des prochains jours. En effet, chaque semaine comporte son lot d’imprévus, et il se peut que vous manquiez de temps pour préparer certains mets à l’horaire, ce qui peut engendrer une perte d’aliments frais. Il est préférable de garder une certaine flexibilité et d’envisager des journées pour vider le frigo. Les fameux repas « touski » (improvisés à partir de « tout ce qui » reste au frigo) s’avèrent alors une excellente solution.
Acheter local : une bonne façon de soutenir l’économie d’ici
La hausse du prix du pétrole affecte évidemment le prix des transports, ce qui se répercute sur le prix à la caisse des biens que nous consommons. Acheter des aliments cultivés ou fabriqués près de chez soi devient d’autant plus intéressant, d’autant plus qu’ils soutiennent l’économie régionale. Consultez notre article Les bienfaits de manger local pour en connaître davantage sur le sujet.
Bonnes emplettes et bonnes saveurs!
1 Statistique Canada