L'évolution croissante de l'IA en finance

Découvrez notre plus récent épisode de balado, consacré à l’évolution de l’intelligence artificielle. Dans un monde où l’ordinateur adopte de plus en plus les capacités cognitives de l’humain, quels sont les risques et les opportunités liés à l’intelligence artificielle? Les transformations qu’elle amènera dans le milieu financier et dans nos vies en général sont emballantes, à condition qu’on en comprenne bien tous les enjeux. Découvrez-les avec nous!

Ashleay : Bienvenue au balado À vos intérêts! de iA Groupe financier. Mon nom est Ashleay et cette semaine, Sébastien et moi sommes en compagnie de notre collègue Audrey Thibodeau Poulin, conseillère en innovation, afin de parler de l'intelligence artificielle, qui prend de plus en plus de place dans nos vies. L'IA évolue à un rythme impressionnant et a un impact majeur sur les entreprises et les consommateurs dans le domaine financier. Des robots conversationnels à l'automatisation pervasive [sic], l'IA révolutionne le marché. Alors, comment cette technologie évoluera-t-elle dans le monde des finances dans les prochaines années? Et quelle est la place de l'humain dans cette transformation? Alors, bonjour Sébastien et bienvenue Audrey!

Audrey : Merci. Bonjour Ashleay. Bonjour Sébastien.

Sébastien : Salut Audrey. Enchantée de te voir ici. C'est un sujet qui est nébuleux, l'intelligence artificielle. On imagine tous des robots intelligents à la Terminator. On pense à ChatGPT, mais c'est plus profond que ça.

Ashleay : 
Ah oui.

Audrey : Oui, tout à fait. Ça englobe beaucoup de choses qui nous entourent en fait. On est en fait confronté à l'intelligence artificielle dans notre quotidien. Des fois, on ne s'en rend pas compte. On conduit, on a par exemple Google Maps qui nous accompagne, on écoute la télévision, on écoute Netflix, on a des recommandations, donc l'IA est vraiment partout.

Sébastien : Puis, en venant ici ce matin, j'écoutais la radio et il y avait un clip du PDG de Microsoft qui disait que le défi, ce n'est pas tant que les humains comprennent mieux les ordinateurs, mais maintenant, c'est que les ordinateurs comprennent mieux les humains. Qu'est-ce que ça veut dire, ça? Je ne le sais pas. Je n’ai aucune espèce d'idée de ce que ça veut dire, mais tu vas pouvoir nous démystifier ça aujourd'hui, je pense.

Audrey : 
Oui, je pense que oui. L'intelligence artificielle, c'est de simuler un cerveau humain, donc d'essayer de simuler les compétences cognitives d'un cerveau humain. Mais quand on parle des émotions, du jugement, je pense que ça devient un petit peu plus complexe, puis c'est peut-être là, justement, la nuance.

Sébastien : Moi, j'aime beaucoup lire sur la technologie et même les gens qui sont au-devant de cette grande tendance-là d'intelligence artificielle – je ne sais pas si on peut appeler ça une tendance, mais ce mouvement-là ‒, ils disent que la capacité de l'intelligence artificielle se décuple chaque année, donc qu'on fait « fois dix ». Donc, si on lance ça dans le futur, dans deux ans, dans trois ans, imaginez ChatGPT qui est 100 fois ou 1 000 fois meilleur qu’il est là, qu'est-ce que ça veut dire? Même les grands spécialistes de ce monde ne sont pas capables de le dire exactement.

Audrey : 
Personne ne peut prédire, l'avenir nous le dira.

Ashleay : Et puis là, tout d'abord, Audrey, peux-tu nous dire comment l'IA transforme le paysage financier présentement? Et puis l'IA, on s'entend, c’est pour « l'intelligence artificielle », pas...

Audrey : 
Oui, bien en fait, l'intelligence artificielle est présente depuis plusieurs années dans le portrait financier. En fait, des entreprises l'utilisent déjà en automatisation pour l'aide à la décision, les analyses prédictives, la détection de fraude qui est vraiment un cas d'utilisation populaire. Mais ce qui transforme vraiment le paysage financier, c'est l'avènement de l'intelligence artificielle générative. On a parlé de ChatGPT. Je pense que vous vous souvenez tous du fameux 30 novembre 2022 où on a lancé ChatGPT au grand public.

Sébastien : OK.

Audrey : L'IA générative, c'était un concept qui existait déjà, un sous-domaine de l'intelligence artificielle…

Sébastien : Peux-tu expliquer ce que c'est l'IA générative?

Audrey : Oui, oui. Bien, tu sais, l'intelligence artificielle, je le disais, c'est une technologie qui permet de simuler le cerveau humain. L'intelligence artificielle générative, on ajoute à ça la création de nouvelles données. Donc, on ne fait pas juste analyser, exploiter des données historiques, des données existantes. On va vraiment créer de la nouvelle, de la donnée qui est unique. Quand on pense à ChatGPT, on peut lui demander de générer du texte, de générer des images, puis ce ne sera jamais la même, même si on lui dit deux fois la même chose, ce ne sera jamais la même donnée qui sera générée. Donc, c'est vraiment la grande force de l'IA générative : c'est la création de nouvelles données.

Sébastien : Puis un des risques, c'est de distinguer le vrai du faux dans ce monde-là. L'humanité va gagner d'un côté, mais ça crée des enjeux de propriété intellectuelle de l'autre.

Audrey : Tout à fait. C’est transformateur, vraiment, mais c'est clair qu'on n'a pas encore de structure et de gouvernance qui sont solides à ce niveau-là. Donc, ça peut, oui, il y a des risques et des enjeux au niveau de l'éthique. Et, oui, au niveau de… Est-ce qu'on respecte, si une entreprise lance un conseiller financier virtuel, un assistant conversationnel qui fait du conseil financier? On s'entend qu'on vient sûrement contre les réglementations de l'AMF par exemple. Donc, ne peut pas être conseiller financier qui le veut. Donc, est-ce que la ligne est mince à traverser, en fait, dans les conseils qu'un assistant intelligent peut donner?

Sébastien : Puis on entraîne ces algorithmes-là sur des données. Bien les données, est-ce qu’ils étaient propriétaires ou non? Ça, ça crée de véritables enjeux aussi.

Audrey : Tout à fait.

Ashleay : Puis là, on parlait un petit peu justement de l'IA générative. Tu as expliqué un petit peu c'est quoi, mais comment est-ce que ça impacte le secteur financier?

Audrey : 
Ça crée beaucoup d'opportunités. Je vous parlais tout à l'heure de l'automatisation, de l'aide à la décision, etc. Mais là, quand on parle d'IA générative, on peut faire de la simulation de scénarios financiers, par exemple. On peut penser même à la création de modèles financiers à partir des tendances. Puis, je pense que le sujet qui prend le plus d'ampleur, c'est celui de l'assistant conversationnel. Et là, l'assistant conversationnel, ce n'est pas un simple « chatbot », où le « chatbot » est bâti en arbre de décisions : si la personne demande ça, réponds-lui ça. Ou si la personne demande ça, réponds-lui ça. Un assistant conversationnel intelligent va non seulement détecter l'intention derrière la question, mais va même créer une réponse et aussi va se baser sur le traitement du langage naturel, donc comprend et parle le langage humain. Donc, on est ailleurs du « chatbot» qu'on connaît. Et puis c'est là que ça crée vraiment une opportunité intéressante, autant au niveau de l'assistant aux employés, en fait, des entreprises, comme les centres d'appels, les centres de contacts, mais aussi au niveau du consommateur.

Ashleay : Effectivement. Puis, comment tu penses que l'utilisation de l'IA dans le secteur financier va avoir évolué en 2030?

Audrey : Assurément, ça aura pris beaucoup d'ampleur. On le voit, il y a déjà… On disait que ça accélérait, donc ça va prendre beaucoup d'ampleur. Puis, on parlait de la gouvernance : la gouvernance sera probablement mieux établie. On voit déjà qu'il y a des changements à ce niveau-là, qu'il y a une volonté au niveau du gouvernement et des entreprises de se structurer. Donc, la gouvernance va être meilleure. Ça va permettre aux entreprises d'étendre plus largement les cas d'utilisation, donc en automatisation. Ou au niveau du service client : je pense que ça va être vraiment transformateur à ce niveau-là. Puis la dernière chose, c'est les modèles. Je vous parlais de langage naturel : tout ce qu'il y a derrière ChatGPT par exemple, ce qu'on appelle les modèles de langage ou large languages models en anglais. Présentement, Chat GPT utilise des modèles GPT d'OpenIA. On voit de plus en plus des modèles spécialisés dans certains domaines. Donc, en finance, il y a un modèle qui existe qui s'appelle KAI-GPT – K-A-I GPT – qui est vraiment spécialisé en finance. Donc, qui se base non seulement sur de la donnée très très générale, comme… Il ne fait pas comme un ChatGPT, mais il est vraiment spécialisé. Donc, je pense qu'on va voir de plus en plus apparaître des modèles comme ça qui vont permettre à l'IA générative d'être plus précise dans son utilisation.

Sébastien : C'est un peu là qu'on se pose la question : « Est-ce que ça va détruire des corps d'emplois? Est-ce qu'il y a des gens qui vont être remplacés par des robots? » Je suis allé chercher quelques études : environ un emploi sur cinq dans le monde serait à risque avec l'arrivée de l'intelligence artificielle. Puis, dans les emplois qui sont menacés, selon un article – c'était le USA Today où j'avais pris ça ‒, tout ce qui était les gens qui font de la saisie de données, tout ce qui est de correcteurs, traducteurs, préparateurs d'impôts, commis comptable, commis aux commandes, des réceptionnistes, des commis à l'information, tout ça! Et même, ce qui est intéressant, c'est qu'il y avait même l'emploi de PDG qui était dans la liste. Je pense que c'était peut-être un petit clin d'œil, mais il y a des tâches que l'humain fait qui peuvent être remplacées facilement par une machine qui, elle, n'a pas besoin de se reposer, elle ne dort pas. Et plus elle a de capacité, plus elle peut faire de choses. Mais ça, c'est normal, parce qu'il y avait une autre analyse, une autre étude qui était du McKinsey Group Institute qui date de 2017. Puis ils disaient qu'en 2017, il y avait 60 % des emplois qui n'existaient pas 50 ans avant. Donc, en 1967. Donc, la technologie fait toujours naître de nouveaux corps d'emplois et en fait disparaitre d'autres, ou du moins change de façon très importante d'autres corps d'emplois. Donc, il ne faut pas avoir peur de ça, il faut juste être capable de se projeter puis voir comment est-ce qu'on peut collectivement en bénéficier. Puis, c'est un peu ça dans la profession financière, dans les services financiers, ça ne veut pas dire que tout va être entièrement automatisé. L'aspect humain va demeurer présent.

Audrey : Oui, tout à fait. Il y a une phrase que j'aime bien, que j'utilise, qui dit : « L'intelligence artificielle ne remplacera pas l'humain. Elle va remplacer l'humain qui n'utilise pas l'intelligence artificielle. »

Ashleay : Ah!

Sébastien : C'est bien dit, ça.

Ashleay : 
C’est merveilleux, oui!

Audrey : C'est transformateur, mais c'est ça : il faut apprendre. En fait, il faut oser.

Ashleay : 
Oui, il faut se laisser aider dans le fond.

Audrey : Tout à fait.

Sébastien : 
Oui. Et puis avec ça vient plein plein d'impacts sociaux ou économiques. Malheureusement, les inégalités, probablement, qui vont être exacerbées par tout ça, donc les gens qui savent se servir de l’intelligence artificielle. Les pays qui vont prendre les devants sur l'intelligence artificielle, l'intégration dans leurs industries, dans leur structure. Les grappes économiques et financières qui vont s'installer un peu partout dans le monde basé là-dessus. Ce qui fait qu’on va avoir de l'inégalité. D'où l'importance d'adopter rapidement, de savoir ce qu'on fait, d'une bonne réglementation. C'est un défi très important des cinq à dix prochaines années.

Audrey : Surtout avec l'augmentation très rapide.

Sébastien : Oui.

Ashleay : 
Puis, Audrey, avec l'adoption croissante de l'intelligence artificielle, est-ce que tu penses que les services financiers finiront par être entièrement automatisés – on y a touché un peu ‒, ou est-ce que l'aspect humain restera essentiel?

Audrey : Comme l'a mentionné un peu Sébastien, on ne peut pas le prévoir, on ne peut pas le prédire. Je pense que même les plus grands experts ne peuvent pas. Tous les scénarios sont possibles, mais ce qui est souhaitable, puis ce qui est plus probable, c'est vraiment que l'humain reste au cœur de cette transformation-là. J'avais envie de vous parler de deux concepts qui semblent très opposés. On parlait d'automatisation. Il y a un concept d'hyperautomatisation où on va vraiment optimiser le plus de processus possible en les automatisant. Donc, on parlait de transformation en remplacement des emplois : c’est un peu ça aller automatiser tous les processus qui sont répétitifs. D'un autre côté, on a un concept qui s'appelle l'intelligence augmentée. Donc, on utilise l'intelligence artificielle pour augmenter les capacités cognitives de l'humain. On parlait de ChatGPT : c'est un exemple. On utilise ChatGPT pour rédiger un texte, et puis on se sert du texte généré et ensuite on s'en sert comme une base. Puis, c'est un peu ça : c'est l'utilisation d'outils d'intelligence artificielle pour augmenter la valeur de l'humain. Et c'est vraiment… En fait, il y a même des chercheurs qui demandent à ce qu'on renomme l'intelligence artificielle « intelligence augmentée », parce que c'est justement cette inquiétude-là : d'aller trop vers l'automatisation. Donc, ce sont deux concepts qui semblent opposés, mais je crois et plusieurs personnes croient qu'il y a une vraie valeur à les voir évoluer en synergie. Parce que tout est dans l'équilibre, en fait. Tout est dans le « comment on va automatiser les processus qui apportent le moins de valeur à l'humain ». Mais comment?  L'humain reste quand même au cœur des préoccupations quand on fait évoluer l'intelligence artificielle. Donc, pour ça, il faut qu'on reste critique. Il ne faut pas qu’on… On voit l'intelligence artificielle comme une grande transformation. On peut être très enthousiaste, c'est correct, mais il faut rester critique. Il faut se poser des questions. Il faut oser critiquer et poser des questions. Mais il faut aussi s'y intéresser sans entrer dans la peur, parce que c'est normal.

Sébastien : Oui, tout à fait. Surtout des grands chamboulements comme ça.

Ashleay : 
Oui, tout à fait, tout à fait. Puis là, Audrey, si on veut embarquer les gens dans la vague en douceur, est-ce que tu aurais des suggestions? Par exemple, moi j'adore utiliser ChatGPT pour me questionner. Je propose une idée, je propose une solution, et je vois ce que Chat me répond. Est-ce que tu as des idées, peut-être, pour les gens qui seraient un petit peu moins prêts à l'utiliser, mais qui veulent tranquillement s'embarquer?

Audrey : Oui, bien, en fait, les gens peuvent tout simplement aller sur Bing, bing.com Il y a une petite icône de Copilot. Donc, vous pouvez aller utiliser la fonctionnalité Copilot, qui est vraiment un assistant conversationnel intelligent. Il y a des idées là-dedans pour l'utiliser. On ne part pas de rien. Donc, comme tu disais Ashley, brainstormer, poser des questions, faire des listes, résumer des contenus. Donc, commencer par là, je pense que... Puis on a parlé de ChatGPT. ChatGPT a une version publique qui est gratuite, accessible ‒ Gemini; Google Gemini vient d'arriver au Canada la semaine passée. Accessible à tous.

Sébastien : OK.

Audrey : 
Accessible à tous

Sébastien : Je ne l'ai pas essayé, ça.

Audrey : À essayer. À essayer. Intéressant comme conversation. Ça ressemble aux autres outils, mais super intéressant. Donc, essayez ça. Je pense que c'est là que vous allez apprendre, que vous allez comprendre un petit peu plus l'intelligence artificielle générative, comment ça a un impact dans nos vies, puis comment ça peut nous aider, comment ça peut devenir… augmenter nos capacités cognitives et notre valeur en tant qu'humains.

Sébastien : Puis Ashley, on a déjà discuté de ça aussi, parfois pour trouver des titres créatifs… On a quelques idées, puis on peut dire : « Propose-moi cinq titres inspirés de la musique sur tel truc. » Puis après ça : « Le troisième est bon. Est-ce que tu peux me donner plus d'idées qui ressemblent au troisième? » Puis tu parlais d'intelligence augmentée tantôt, ça fait comme de la créativité augmentée aussi. Ce qui fait qu'il ne faut pas avoir peur de ça. C'est là, il faut s'en servir.

Ashleay : C'est quasiment comme une calculatrice, mais « plus plus ». Tu sais, c'est juste un outil supplémentaire qu'on peut utiliser, puis on peut agrémenter nos vies avec ça. Alors, c'est ce qui termine notre balado aujourd'hui. Je vous remercie tous les deux. C'était très intéressant, comme toujours. Et aux auditeurs, on vous dit « à la semaine prochaine! ». Vous avez aimé cet épisode et vous aimeriez en apprendre davantage sur l'actualité économique? Abonnez-vous à notre balado À vos intérêts! disponible sur toutes les plateformes. Vous pouvez aussi visiter la page Actualités économiques sur ia.ca et nous suivre sur les réseaux sociaux.

À propos

Sébastien possède près de 20 ans d’expérience dans les secteurs privé et public. En plus de son rôle de stratège en chef et d’économiste sénior, il est également gestionnaire de portefeuilles chez iA Gestion mondiale d’actifs et membre du comité d’allocation d’actifs de la société. Ces fonctions lui permettent d’exprimer sa passion pour les chiffres, les mots et la communication. Sébastien agit en tant que porte-parole de iA Groupe financier et conférencier invité sur les questions qui touchent l’économie et la finance. Avant de se joindre à iA en 2013, il a occupé divers postes dans le secteur de l’économie à l’Autorité des marchés financiers, chez Desjardins et au ministère des Finances du Québec. Sébastien est titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en économie de l’Université Laval et détient le titre de CFA.

Sébastien Mc Mahon et Audrey Thibodeau-Poulin

Ce balado ne doit pas être copié ou reproduit. Les opinions exprimées dans ce balado reposent sur les conditions actuelles de marché et peuvent changer sans préavis. Elles ne visent nullement à fournir des conseils en matière de placement. Les prévisions données dans ce balado ne sont pas des garanties de rendement. Elles impliquent des risques, des incertitudes et des hypothèses. Bien que ces hypothèses nous paraissent raisonnables, il n’y a aucune assurance qu’elles se confirment.

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