Le fabuleux destin de Clément Gignac

Avec ses rôles marquants dans quatre institutions majeures du paysage financier canadien, un passage remarqué en politique et d’innombrables apparitions médiatiques en tant qu’économiste chevronné, Clément Gignac relate les grands moments de son parcours dans le monde de l’économie, un univers qui le passionne encore aujourd’hui, comme sénateur.

Ashleay : Bonjour et bienvenue au balado À vos intérêts!. Mon nom est Ashleay et je suis, comme à l'habitude, accompagnée par mon collègue Sébastien Mc Mahon, stratège en chef. Et pour célébrer le 100ᵉ épisode du balado, nous recevons un invité de marque, c'est-à-dire le sénateur et économiste Clément Gignac. Nous discuterons de son parcours professionnel et de son passage de l'économie à la politique. Il partagera aussi quelques conseils pour les jeunes qui souhaitent faire leurs débuts en économie. Alors, bonjour, Monsieur Gignac.

Clément : Bonjour et merci de la belle invitation.

Sébastien : Bonjour, c'est le fun de se revoir, de se retrouver. On a travaillé ensemble, quoi, une dizaine d'années, puis on vous a comme invité de marque pour célébrer le 100ᵉ épisode du balado. Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui.

Clément :  Ça fait plaisir.

Ashleay : Alors, peut-être pouvez-vous nous parler de vos débuts en tant qu'économiste et de ce qui vous a motivé à choisir cette carrière-là.

Clément : Premièrement, je pense que ma passion pour l'économie remonte à mon premier cours en économie au collégial. Et là, ça ne me rajeunit pas. On parle de 1974 à l'époque, on parle du choc pétrolier, de l'inflation qui est apparue pour la première fois depuis 20 ans avec des taux au-dessus de 10 %. Il faut dire que mon prof enseignait à la fois l'économie et la politique, étant donné que le géopolitique avait beaucoup d'influence à ce moment-là, avec le choc pétrolier. C'était passionnant. Un petit peu plus tard, à l'université, on avait reçu comme invité l'économiste en chef de la Banque provinciale, qui est maintenant appelé la Banque Nationale, et il nous expliquait de façon concrète ce qu'il faisait durant ses journées. Ça avait l'air passionnant. Donc, moi je me suis dit : « Ah, j'aimerais ça faire ça, travailler là-dedans. » Et un peu plus tard, alors que j'étais en train de terminer ma maîtrise, le directeur du département a eu un appel du Mouvement Desjardins qui se cherchait un économiste junior. Donc, voilà ma chance. J'ai appliqué, passé l'entrevue et c'est là que j'ai commencé ma carrière d'économiste.

Ashleay : Puis, vous avez occupé des rôles variés et de plus en plus sénior et êtes devenu économiste en chef relativement jeune. Qu'est-ce qui vous a permis de vous démarquer?

Clément : Bien, avant de répondre pour dire qu'est-ce qui a pu me démarquer, précisons que j'ai été embauché à l'âge de 33 ans comme économiste principal à la Banque Nationale et je suis devenu économiste en chef à la filiale Lévesque Beaubien un petit peu plus tard, à l'âge de 37 ans. Je pense que la recette, dans mon cas tout au moins, ça a été la combinaison de travail assidu, je te dirais, d'une certaine confiance en soi, mais c'est important d'avoir confiance en soi, mais sans être arrogant pour autant. Parce que des fois, ça peut avoir l'air d'arrogance quand on a confiance en soi, mais aussi d'opportunisme. Parlant d'opportunisme, en fait, c'est que le nouveau économiste en chef qui était à la Banque Nationale à ce moment-là m'avait donné un coup de fil alors que j'étais chez Desjardins pour savoir si j'étais marié avec Desjardins ou pas, parce que j'étais à Lévis. Il fallait que je déménage à Montréal. J’ai dit : « Je suis marié avec mon épouse Jocelyne. »  Puis, d'ailleurs, toujours marié. Ça fait 50 ans qu'on se connaît. Donc, oui, je passais de Desjardins à la Banque Nationale, mais c'était le prof en économie que j'avais eu à l'Université Laval, qui était devenu économiste en chef à la Banque Nationale et qui m'a attiré à ce moment-là vers Montréal.

Sébastien : Mais il y a aussi un élément, je pense, qui est important là-dedans, peut-être pour les jeunes économistes qui nous écoutent, c'est que vous étudiez en économie, vous n'avez pas étudié en finance, mais vous vous êtes retrouvé économiste chez un courtier. Donc, la finance est venue jouer un rôle, puis vous avez appris, comme on dit en québécois « sur le tas ». Vous avez appris en étant économiste, vous vous êtes spécialisé en finance, puis vous avez ajouté plusieurs cordes à votre arc.

Clément : Oui, il faut savoir que quand j'étais économiste à la Banque Nationale, moi j'aimais bien le jeudi, descendre là, à ce moment-là, le taux directeur n'était pas à toutes les six semaines, donc il y avait adjudication des bons du Trésor le jeudi. Et là, on savait qu'est-ce qui se passait à la Banque du Canada. Donc, je descendais à la trésorerie, jaser avec les traders, etc. Là, on m'a remarqué davantage. Et, en fait, le vice-président aux placements m'a invité à faire partie du comité de placement. Donc, une fois par mois, je pouvais être autour de la table avec les financiers. On va dire ça de même, le trésorier de la banque. Et c'est de même que j'ai eu la chance de côtoyer les gens de placements. J'aimais ça. Et par la suite, il s'est ouvert une opportunité de poste de stratège chez Lévesque Beaubien, qui était la filiale de courtage. Et c'est là que j'ai fait la transition. Donc, combiner à la fois l'économie, le côté stratégie en matière de placements, ça a été vraiment une belle opportunité pour moi.

Sébastien : C'est ça. Puis, je pense que c'est un bon message, qu'une carrière, ça ne s'en va pas directement en ligne droite. Vous avez essayé plusieurs choses. Vous avez parlé du Mouvement Desjardins, Lévesque Beaubien, la Banque Nationale, vous avez fait un petit passage aussi à la Banque Laurentienne pendant un petit bout de temps. Donc, ça ne va pas en ligne droite. On essaie des choses, puis on apprend.

Clément : Non. Puis je suis vraiment un des rares économistes qui a fait trois grandes institutions financières, quatre en incluant iA, puisque j’ai fait le Mouvement Desjardins, Banque Nationale, Banque Laurentienne, et iA après mon passage en politique.  Donc, clairement, ça m'a donné, et ça me donne encore aujourd'hui comme sénateur, une opportunité. Parce que quand on parle des institutions financières, que ce soit de juridiction fédérale, juridiction provinciale, dans le domaine des assurances, le courtage, les banques, ça m'aide beaucoup quand on analyse certains projets de loi qui touchent le secteur financier.

Ashleay : Et puis, ça a été quoi, les moments les plus marquants de votre carrière en tant qu'économiste en chef, soit à la Banque Nationale, chez iA Groupe financier? Comme vous voulez.

Clément : Je vais te donner un exemple dans chacun des cas. Quand j'étais à la Banque Nationale comme économiste en chef, là on est en 2007-2008, la crise financière arrive, Lehman Brothers fait faillite, c'était vraiment l'inquiétude très importante du côté des marchés financiers. Les banques se regardaient les unes les autres, voulaient même plus se prêter entre elles. Les compagnies de constructeurs d'automobiles n’étaient même plus capables de se financer à 90 jours. Donc, à ce moment-là, ça a été vraiment un moment assez intense. J'ai eu l'opportunité d'ailleurs un peu plus tard d'aller travailler à Ottawa là-dessus. Donc, c'était vraiment quelque chose. J'étais sur le Comité de gestion des risques globaux de la Banque Nationale à ce moment-là, durant la crise financière. Donc, vraiment intéressant. Au plan intellectuel, on apprenait à tous les jours. Il a fallu vraiment qu'on construise l'avion en vol avec des nouveaux outils, des interventions de banques centrales. L'autre, chez iA, c'est la pandémie. C'est là qu'on a travaillé ensemble, Ashleay, avec Sébastien évidemment. Et là, c'était vraiment différent. On n'avait jamais vu ça. L'économie arrête là, on parle de fermetures. On se souvient de couvre-feux. J'aurais jamais pensé, en l'absence d'une guerre, d'avoir un couvre-feu. Donc, l'économie, l'emploi s'effondraient, les gouvernements se devaient d'intervenir. Et là, peut-être que mon expérience en 2008 m'avait été utile puisque je suis arrivé un bon lundi matin, la fin de semaine, les banques centrales venaient d'annoncer un paquet de mesures, y compris qu’elles pourraient acheter des obligations corporatives. On n'avait même pas vu ça durant la crise financière, donc ma zone de confort augmentait. Et en plus d'être économiste, j'étais gestionnaire de portefeuilles, donc les bottines devaient suivre les babines, comme Sébastien, on en parlait souvent. Bien, si on pense qu'on est optimiste, on devrait peut- être commencer à acheter davantage des actions. Et on avait changé notre asset mix, notre répartition d'actifs au niveau des fonds. Donc, clairement, c'était des moments importants : crise financière 2008-2009 à la Banque Nationale et la pandémie alors que j'étais économiste en chef et gestionnaire chez iA avec Sébastien.

Sébastien : Puis, on apprend beaucoup. Je me rappelle, à cette période-là, même au niveau politique, tu sais, les politiciens se posaient des questions; c'est quoi la meilleure réponse? Donc tout le monde essayait de s'aider, de coopérer, toutes les idées étaient bonnes. Puis, ultimement, bien, tu sais, la réponse a peut-être pas été parfaite, mais probablement que les institutions ont fait la bonne chose ultimement.

Clément : Ouais. Puis on était sollicité par les médias. C'était rendu, je pense, que l'Union des artistes a pu m'appeler parce que, à tous les jours, à la télévision, essayer de convaincre les gens que d'avoir des gros déficits, bien, c'est ça qu'il faut que les gouvernements fassent, parce que sinon on va vivre une dépression économique. Donc, on parlait pas de déficit de 20 ou 30 milliards; on parlait de 100 à 200, 300 milliards. Donc, c'était des moments vraiment intenses au plan intellectuel. Et moi, je m'avoue chanceux d'avoir été économiste en chef pour iA à ce moment-là, parce qu'une pandémie, ça arrive peut-être une fois, deux fois dans un siècle, et à la Banque Nationale durant la crise financière. Donc, des fois aussi, quand on est en charge, on peut pas savoir c'est quoi l'avenir, mais il faut être flexible et aussi pouvoir avoir certains bons contacts puisque j'étais aussi membre de la Conférence des économistes en chef à Washington. Donc, pouvoir parler avec mes homologues au plan international, ça aussi ça me rendait service.

Ashleay : Absolument. Puis, justement, la transition vers la politique : qu'est-ce qui vous a poussé à faire la transition du secteur financier vers la politique en 2009?

Clément : Bien, ça, il faut que je remonte à quand je venais de quitter la Banque Nationale pour aller travailler à Ottawa comme conseiller spécial au ministre Flaherty. Donc, j'étais pas en politique active, j'étais en arrière des rideaux, si on veut, là. Je regardais un peu comment le ministre Flaherty se débrouillait, parce que nous autres, on avait la chance de le rencontrer deux, trois fois par semaine, avec des bons briefings. Et le ministre Flaherty, quand il était à la télévision à la Chambre des communes, je le trouvais très, très performant. Mais il faut dire qu'il avait eu un bon brainstorming, excusez l'expression anglaise, durant les rencontres avec les hauts fonctionnaires, et j'ai vu tout le personnel politique qui l'entourait. Donc, M. Flaherty était vraiment dans une cuvée à part, tu vas me dire. Mais ça, ça a augmenté ma zone de confort, qui a fait en sorte que lorsque monsieur Charest, pour une deuxième ou troisième fois, avait tenté de m'approcher à ce moment-là en 2009, parce qu'il m'avait approché dans les élections précédentes, bien là, j'ai dit oui parce que ma zone de confort avait augmenté. J'avais été conseiller spécial auprès du ministre des Finances, j'avais vu le ministre en action et le fait que c'est un travail d'équipe avec les fonctionnaires, mais aussi le personnel politique dans un cabinet. Donc, ça a augmenté ma zone de confort pour pouvoir faire le saut en politique. Il faut dire aussi que c'était un traitement VIP parce que c'était un château fort libéral à l'époque, il y en avait encore et là, à ce moment-là, j'ai été élu assez facilement dans le comté et le lendemain, j'ai été nommé ministre du Développement économique. Donc, c'est un traitement un peu VIP, je dirais, pour aller en politique, mais je ne regrette pas, et j'y retournerai pas, mais je regrette pas. Mais je prétends aujourd'hui que le fait d'être sénateur, cette expérience-là que j'ai eue à Ottawa comme conseiller spécial, mais aussi comme ministre, m'aide dans mon rôle de sénateur aujourd'hui.

Ashleay : Et puis, quels conseils donneriez-vous aux jeunes économistes qui débutent leur carrière aujourd'hui?

Clément : Mon premier conseil aux jeunes professionnels sur le marché de travail, c'est : ayez confiance en vous, sans montrer trop d'arrogance non plus. Mais il faut se faire confiance également. Oui, des fois on sort de notre zone de confort, mais il faut se faire confiance. Deuxièmement, je pense que ce qui est important, c'est qu'il faut aimer ce qu'on fait. Si tu viens d'un nouvel emploi, après trois à six mois, tu aimes plus ou moins ça, je pense qu'il faut que tu écoutes ton cerveau ou ton corps, je dirais. Et à ce moment-là, il faut vraiment aimer ce qu'on fait parce qu’à l'occasion, il y a des moments de tension, etc. Donc, il faut vraiment qu'on aime ce qu'on fait, puis être passionné. Puis, mon troisième, c'est, et je pense que là ça s'applique plus aux économistes, je dirais, spécifiquement, c'est qu’il faut se documenter. Le monde est en train de changer, il faut lire beaucoup et parce que, on le voit, ce n’est pas pour rien que l'économie c'est une science sociale, donc ça analyse le comportement des ménages, le comportement des entreprises, les comportements des gouvernements et ces comportements-là peuvent changer au fil du temps. Donc, c’est pour ça qu'il faut être aussi agile. Mais c'est important de se documenter et aussi d'interagir avec ses confrères, ses consœurs.

Sébastien : Puis tu sais, je pourrais ajouter aussi que j'ai appris auprès de vous l'importance de la communication, puis c'est un peu ce qui vous a permis aussi de passer de l'économie à la politique, de revenir à l'économie, de retourner à la politique. On a beau comprendre le monde au complet, d'être très bien documenté, mais si on a de la difficulté à vulgariser nos idées, si on a de la difficulté à résonner auprès des gens puis à se faire comprendre, bien c'est sûr que ça va limiter la communication. Je pense que c'est quelque chose que vous maîtrisez très bien et qui vous a aidé.

Clément : C'est gentil, merci. Mais j'ai eu la chance aussi d'aller à la bonne école parce que moi j'ai eu Pierre Fortin, que les gens connaissent bien, un économiste émérite et c'est un grand vulgarisateur. Puis moi, quand je l'écoutais, j'ai parlé tantôt de mes professeurs au collégial, mais à l'université, j'ai eu Henri-Paul Rousseau qui est un grand vulgarisateur, Pierre Fortin. Et je me disais : si je peux vulgariser la moitié qu’ils sont capables de vulgariser, ça sera déjà un grand succès. Et on m’a dit récemment que j'ai peut-être même dépassé la moitié. Donc, dans ce sens-là, je suis content. Mais oui, je pense que c'est important qu'on explique aux gens l'impact de ce qui se passe, etc. parce que c'est un monde complexe. Puis des fois, à première vue, tu dis : « Voyons les politiciens, pourquoi qu'ils fassent pas ça, me semble que c'est relativement facile. » Alors, c'est toujours un peu plus complexe qu'on le pense. Il y a toujours des pour et des contre, des tenants et aboutissants. Donc, oui, et vulgariser, c'est quelque chose que maintenant je maîtrise bien, je dirais, mais il y a toujours lieu de s'améliorer.

Sébastien : Mais votre influence continue, même à travers ce balado aussi. Tu sais, on a toujours dit, notre marque de commerce, chez iA, c'est qu'on veut que les gens disent que quand vous autres vous parlez, on comprend. Donc, on continue ça à travers nos interventions économiques. Mais c'est un peu une des raisons d'être aussi du balado qu'on veut que les gens nous écoutent et qu'ils comprennent.

Clément : Oui, puis moi je suis content parce qu'on a travaillé ensemble et je suis content parce que je te regarde, je t'écoute également. On n'est pas là pour se lancer des fleurs, mais je dois avouer que vraiment, là, je trouve que mon protégé va très très bien, on va le dire, de même.

Sébastien : Si un jour ils disent que je suis plus que la moitié, je vais être content moi aussi.

Clément : Bon, tant mieux.

Ashleay : Eh bien, c'est ce qui conclut l'épisode d'aujourd'hui. Merci beaucoup, Monsieur Gignac de nous avoir parlé de votre cheminement professionnel. Et alors que l'épisode d'aujourd'hui se concentrait sur votre parcours dans la sphère économique, on va discuter de votre parcours dans le monde politique dans un prochain épisode. Un gros merci aussi à Sébastien comme toujours et à nos auditeurs et auditrices. N'hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions. Et on se dit à la semaine prochaine!

Clément : À bientôt! Au plaisir!

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À propos

Sébastien possède près de 20 ans d’expérience dans les secteurs privé et public. En plus de son rôle de stratège en chef et d’économiste sénior, il est également gestionnaire de portefeuilles chez iA Gestion mondiale d’actifs et membre du comité d’allocation d’actifs de la société. Ces fonctions lui permettent d’exprimer sa passion pour les chiffres, les mots et la communication. Sébastien agit en tant que porte-parole de iA Groupe financier et conférencier invité sur les questions qui touchent l’économie et la finance. Avant de se joindre à iA en 2013, il a occupé divers postes dans le secteur de l’économie à l’Autorité des marchés financiers, chez Desjardins et au ministère des Finances du Québec. Sébastien est titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en économie de l’Université Laval et détient le titre de CFA.

Sébastien Mc Mahon et Clément Gignac

Ce balado ne doit pas être copié ou reproduit. Les opinions exprimées dans ce balado reposent sur les conditions actuelles de marché et peuvent changer sans préavis. Elles ne visent nullement à fournir des conseils en matière de placement. Les prévisions données dans ce balado ne sont pas des garanties de rendement. Elles impliquent des risques, des incertitudes et des hypothèses. Bien que ces hypothèses nous paraissent raisonnables, il n’y a aucune assurance qu’elles se confirment.

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