Réalisez tout ce que vous avez en tête grâce aux REER, CELI et CELIAPP.
Participez au concoursAshleay : Bienvenue au balado À vos intérêts! de iA Groupe financier. Mon nom est Ashleay et cette semaine, Sébastien et moi, on échange avec notre collègue Pablo Carrera à propos d'un sujet attaché à la saisonnalité, soit le remboursement d'impôt. Alors, comment est-ce qu'on peut rendre cette occasion profitable? Alors, bonjour Sébastien, bonjour Pablo.
Pablo : Bonjour, bonjour!
Sébastien : Salut Pablo. C'est le fun de t’avoir. Je dis toujours que la plus belle voix du Québec est avec nous aujourd'hui.
Pablo : C’est gentil. C'est tellement gentil. C'est un plaisir d'être de retour. Merci de partager le micro avec nous cette semaine. Et puis Pablo, je lisais cette semaine qu'en 2022, le gouvernement fédéral avait remis en moyenne 2 092 $ en remboursement d'impôt aux contribuables. Mais là, avec l'inflation, on sait que le 2 000 $ va disparaître assez vite. Alors, qu'est-ce qu'on devrait faire pour tirer le meilleur parti de son remboursement d'impôt?
Pablo : En effet, c'est une très bonne question, Ashleay. Effectivement, il faut prendre le temps de se poser la question pour permettre de faire bien travailler son argent. Si vous recevez un remboursement d'impôt, la meilleure stratégie c'est de l'utiliser bien entendu pour améliorer votre situation financière. On parle aussi de l'impact du remboursement d'impôt. Mais il y a deux moments dans l'année où est ce que cet impact peut être ressenti. Le premier, bien évidemment, c'est ce qui s'en vient tout de suite après votre déclaration de revenu. Mais beaucoup de fois on néglige ou on oublie que, en début d'été, lorsque certains crédits d'impôt gouvernementaux, allocations pour familles et autres se font recalculer suite à votre contribution REER faite en début d'année, bien ça, ça peut amener à un deuxième impact fiscal causé par cette même contribution REER que vous avez faite en début d'année et ça, c'est une deuxième occasion pour s'asseoir avec son conseiller et bien planifier comment ce deuxième impact fiscal là va amener une meilleure situation financière pour le client.
Ashleay : Puis là, on cite Warren Buffet. Il le dit d'ailleurs : « La règle numéro un : ne perdez jamais d'argent. Règle numéro deux : n'oubliez jamais la règle numéro un.
Sébastien : On pourrait ajouter la règle numéro trois : N'oubliez jamais de parler avec votre conseiller financier. »
Ashleay : Oui, j'avoue, que ça serait très bien. Alors Pablo, comment est-ce qu'on fait pour ne pas perdre d'argent? Est-ce que tu as des solutions pour nous?
Pablo : C'est sûr que, en premier lieu, on pense toujours automatiquement au remboursement de dettes. Et là, il faut peut-être faire un petit tri au niveau des dettes. Il y a certaines dettes qui sont peut-être plus urgentes à rembourser. On parle ici de dettes à des taux d'intérêt qui sont plus élevés ou des dettes qui coûtent entre guillemets plus cher. Généralement, la plus grosse dette qu'on détient étant l'hypothèque, bien ce n'est pas nécessairement celle-là qui coûte le plus cher en termes de taux. Donc, peut-être que ce n’est pas la priorité au niveau d'un remboursement de dettes, ce sont plus les dettes qui nous pèsent un peu plus lourd en termes de coût. Bien entendu, maximiser ses REER parce qu'on reçoit un remboursement d'impôt, des fois sous forme de chèque : de recotiser ça ou une partie dans ses REER, ça va amener un effet multiplicateur pour l'année suivante. Et, bien sûr, continuer d'accroître son épargne-retraite. Il y a aussi les régimes d'épargne-études qui peuvent bénéficier : faire un deuxième tour d'impact avec ce même argent. Donc, on reçoit un remboursement pour la cotisation et une subvention supplémentaire au niveau du régime d'épargne-études. Il y a bien entendu le CELI, il y a aussi le CELIAPP, qui maintenant devient une deuxième option pour avoir un impact fiscal immédiat et, bien entendu, qui aide pour l'achat de sa première maison. Il y a beaucoup de différentes options qui sont toutes très honnêtement à discuter avec son conseiller en sécurité financière, parce qu’il n'y a pas de solution qui est automatique pour tout le monde. Donc, on s'assure de bien conseiller nos clients afin de faire en sorte que leur situation est prise en compte lorsqu'on fait des recommandations.
Sébastien : En trame de fond, ici, il y a l'importance d'investir tout au long de sa vie parce que – on en a parlé beaucoup Ashley dans la dernière année et quelques – il y la puissance de l'intérêt composé. Donc, chaque dette qu'on paie, c'est de l'intérêt de moins qu'on paie; chaque sou qu'on met de côté, c'est de l'intérêt composé qu'on peut faire. Là-dessus, j'aime beaucoup la phrase qui dit que si on comprend l'intérêt composé, on va être rémunéré par l'intérêt composé, mais si on ne le comprend pas, on va payer de l'intérêt qui est plutôt composé avec le temps. Donc les occasions sont bonnes ici d'assainir son bilan puis d'aller bénéficier de cette force de la nature là.
Ashleay : Puis à ton premier point Pablo – rembourser ses dettes, comment est-ce qu'on peut savoir s'il s'agit d'une bonne dette entre guillemets? Est-ce qu'il y a des bonnes dettes en fait?
Pablo : Au fait, oui. On en a touché un petit peu tantôt. Mais des bonnes dettes, encore une fois entre guillemets, parce que le mot dette a cette connotation plutôt négative. Mais il y a des dettes qui peuvent servir à augmenter la valeur nette d'un client. Il y a des dettes qui peuvent être utilisées pour de l'investissement. Il y a des dettes qui peuvent coûter moins cher et c'est toujours une évaluation entre le coût de la dette et le coût de l'opportunité, ou « qu'est-ce que je peux faire avec cet argent-là autrement? » Et dans ce concept-là, des dettes qui nous coûtent plus cher ou des dettes qui n'amènent aucune valeur ajoutée à la valeur nette de quelqu'un, bien, c'est cette dette-là qu'on devrait privilégier au remboursement plus rapidement.
Ashleay : Parfait. Donc une mauvaise dette, ça n'a pas tendance à augmenter la valeur. En fait, on fait juste augmenter nos paiements, si je comprends bien. Donc utiliser mon remboursement d'impôt pour voyager prochainement, ce n'est peut-être pas la bonne option.
Pablo : Pas nécessairement, Ashleay, parce qu’il y a quand même un effet. Nous voyons auprès des clients un certain effet positif à se gâter de temps en temps. C'est quand même important de, oui, bien planifier et, oui, bien se sécuriser, mais d'une autre part aussi profiter du moment présent. Et c'est là où est-ce que peut être utilisé une partie du remboursement ou une partie de la liquidité supplémentaire qu'on a présentement pour se gâter tout en ayant toujours une vue sur l'épargne, le placement, la sécurité et le long terme, comme Sébastien l'a mentionné. Mais c'est là où est ce que probablement des bons conseils d'un conseiller en sécurité financière font en sorte que je peux très bien profiter d'une partie de cet argent-là au présent, me gâter un petit peu et aussi en même temps accomplir mes objectifs à moyen et à long terme.
Sébastien : D'où l'idée de l'importance d'avoir un plan. Parce qu'une vie, on en a juste une. Il ne faut pas générer de l'anxiété ici en parlant des bonnes habitudes d'épargne. Parce qu'éventuellement, si on dit « je vais me gâter quand je vais être à la retraite », bien on ne sait jamais, on va vivre combien de temps. La santé va être quoi rendu là? Donc, de balancer tout ça, c'est possible. Tout ce que ça prend, bien ça prend un plan qui est réaliste, ça prend un plan qu'on révise régulièrement, puis on peut aboutir avec une vie bien remplie où le crédit fait partie de la vie, mais qui est géré de façon intelligente. Donc tout ça encore, on le répète trop, mais parlez avec votre conseiller financier ou faites-vous un plan. Vous allez être capable de bénéficier de tout ça.
Ashleay : Et puis maintenant, quel montant investir? Où? Quand? Quoi? Comment? Je sais justement, il faut voir par personne, mais peut être que tu peux nous guider un peu, Pablo?
Pablo : C'est sûr. Et là je vais revenir sur ce que j'ai mentionné tantôt. Il n'y a pas de solution magique ou automatique qui va s'appliquer à tout le monde. Il n'y a pas une solution qui une taille qui fait à tous, ça c'est sûr. Présentement, on est dans des contextes, je dirais, depuis les quelques dernières années, des contextes de marché, des contextes d'économie qui changent et qui fluctuent beaucoup. Et ça, ça amène une certaine inquiétude, peut-être une certaine nervosité dans certains clients. Sébastien l'a mentionné : bien entendu, l'importance d'avoir un plan. L'importance d'avoir aussi quelqu'un qui nous aide à suivre ce plan. Au niveau des montants, ça, ça va revenir vraiment à tous et chacun dans leurs situations individuelles. Un bon conseiller est capable de nous aider à déterminer quels sont les montants, disons, au niveau optimal pour atteindre nos objectifs et aussi en même temps se gâter aujourd'hui. Au niveau d’où placer l'argent? Dans le contexte actuel, c'est sûr qu'on regarde pour une diversification parce que c'est toujours la meilleure façon de réduire le risque. Nous voyons une opportunité, disons, du côté du revenu fixe, du côté des obligations. Quelque chose qui a peut-être été moins en faveur dans les dernières années, mais dans un contexte de taux d'intérêt comme on connaît actuellement, on voit que possiblement, à court terme – parlons des deux prochaines années, il pourrait y avoir des opportunités plus intéressantes du côté du revenu fixe qu'on n'a pas vues. Dernièrement, encore une fois, des bons conseils vont nous aider à bien se placer là-dedans, sans négliger non plus le marché des actions! Parce que le marché des actions peut très bien nous aider à atteindre nos objectifs. Restons diversifiés, respectons notre profil d'investisseur. C'est toujours notre point de départ en conseil financier : bien connaître son client, respecter son profil d'investisseur. Pour quelqu’un qui a un profil équilibré, un profil moyen, on devrait avoir des actions et du revenu fixe. On devrait ne pas être concentrés dans un seul secteur. Ce n'est pas le secteur qui a nécessairement frappé un coup de circuit l'année dernière qui va le faire à nouveau encore une fois cette année. Donc, assurons-nous d'être bien diversifiés. Des actions qui versent des dividendes sont toujours des actions qui sont généralement un peu plus sécuritaires, mais encore une fois, le point n'est pas nécessairement d'appliquer une formule à tout le monde, mais plutôt de s'asseoir avec quelqu'un pour être capable d'analyser sa situation individuelle et obtenir des conseils sur la meilleure façon d'investir.
Sébastien : C'est très bien, dit Pablo. Seule chose que j'ajouterais, c'est que c'est important d'être investi dans les marchés en tout temps. Essayer de, entre guillemets, timer les marchés, c'est une stratégie où il ne faut pas oublier que, quand on sort à un certain moment, il faut rentrer au bon moment aussi dans les marchés. Donc, tout ce que tu as dit là, tout à fait vrai, puis de demeurer investi. Toujours le meilleur placement, c'est celui qui vous empêche pas de dormir : si un soir vous êtes couché dans votre lit, vous regardez le plafond, puis vous dites : « Oh mon Dieu, est ce que mon avenir est en danger? », ça veut dire que c'est le temps de prendre le téléphone, puis de parler à un expert.
Pablo : Et tu sais, Sébastien, on se rappelle des trois règles d'or qu'on donne toujours à nos clients. Si on est capable de respecter ces trois règles simples, on va être capable d'atteindre nos objectifs sans trop de difficultés. On se rappelle la première règle, qui est d’être patient, comme tu l’as dit, de rester investi, de ne pas paniquer. La deuxième règle, qui est d’être diversifié, donc de ne pas se concentrer dans un seul secteur. Et la troisième règle, qui est d'investir régulièrement, de ne pas justement essayer de timer le marché, de ne pas essayer de trouver le moment idéal, mais plutôt d'investir toujours de façon constante et de profiter des marchés qui fluctuent.
Sébastien : Ce que tu décris là… Tout le monde essaie toujours de trouver c'est quoi le secret? « Comment est-ce que je peux faire pour battre le marché? » Puis la réponse est exactement ce que tu viens de décrire. Puis c'est tellement simple qu'on serait fou de dépenser autant d'énergie que ça à essayer de faire mieux que ça. Donc, c'est très simple. Je dis toujours : « investir pour votre carrière, pour votre retraite, ça devrait être la chose la plus ennuyante que vous faites de votre vie. »
Ashleay : Et puis Pablo, puisqu'on t'a ici et Sébastien aussi, est ce que c'est possible d'insérer ici les placements que vous regardez présentement? Si on veut être lié à l'actualité, quels sont les titres qu'on veut prioriser en T2 2024?
Sébastien : Pablo, est-ce que tu veux commencer avec quelques idées?
Pablo : Je peux oui, et honnêtement, je vais continuer sur le point précédent. Donc encore une fois, l'idée n'étant pas de donner des conseils parce que cela se fait en connaissance de cause avec le client devant nous, ses besoins, ses objectifs, ses priorités, son profil. De façon plus générale, comme j'ai dit tantôt, la portion d'obligations ou la portion de revenus fixes du portefeuille qui a été peut-être un petit peu malmenée dans les dernières années, nous voyons des opportunités de ce côté-là dans un environnement de taux qui devrait se stabiliser, peut-être même reculer un petit peu. On voit une portion de revenus fixes, une portion plus sécuritaire du portefeuille, qui pourrait générer des belles surprises. Du côté des actions, c'est sûr qu'encore une fois, on va favoriser beaucoup la diversification. La technologie a été le moteur de croissance dans les dernières années et ça pourrait continuer. Les soins de santé pourraient aussi prendre une place un peu plus importante avec des nouveaux produits qui sortent sur le marché. Mais toujours une diversification géographique, une diversification par secteurs. Il y a des firmes qui font ça très très bien. Des firmes de gestionnaires qui font ça. Nous regardons du côté des dividendes, comme j'ai mentionné, c'est une façon d'approcher le marché des actions sans nécessairement prendre un risque qui est très élevé. Mais toujours est-il que le conseiller va avoir le dernier mot en regardant son client et en prenant conscience de ses besoins et de son profil. Sébastien?
Sébastien : Juste pour éviter moi aussi de tomber dans le conseil financier trop précis, je vais peut-être prendre même un pas de recul supplémentaire. Si vous discutez d'investissement avec des amis et qu'il y en a qui commencent à vous parler qu’ils ont fait X pour 100 de rendement avec des titres technologiques, puis avec ces temps-ci, les développeurs de puces électroniques, les Nvidia de ce monde qui sont en train de bénéficier beaucoup, ça peut avoir l'air attrayant de diverger des règles de diversification dans des environnements comme ça, mais n'oubliez pas que les gens ne vous parlent pas de leurs mauvais coups aussi. Donc, c'est important dans un environnement comme aujourd'hui où on est encore en train de digérer tous les effets de la pandémie – les taux d'intérêt sont encore élevés, les taux directeurs vont baisser dans les prochaines années. À quelle vitesse? C’est encore un point d'interrogation. On a des opinions là-dessus, mais c'est juste nos opinions à nous – d'avoir des obligations, c'est rempli de bon sens avec les taux d'intérêt offerts aujourd'hui. Qui seront les grands gagnants, les grands titres gagnants de l'intelligence artificielle, qui est un terme dont on a parlé beaucoup récemment et dont on va parler encore beaucoup? On ne le sait pas, mais je vous dirais d'être exposé à tous ces thèmes-là via des fonds équilibrés avec de la technologie américaine, mais aussi des titres à dividendes canadiens, puis avec des titres de producteurs d'énergie chez nous, puis avec des actions japonaises qui ont vraiment la cote récemment – on est en train d’y voir de très bonnes choses, donc c'est ça, la clé. Le conseil : prenez un bon fonds équilibré qui vous permet de toucher à ça, qui répond à vos objectifs de placement, puis laissez les experts travailler après ça.
Ashleay : C'est super! Merci messieurs, d'avoir été là. À nos auditeurs, n'hésitez pas à nous écrire si vous avez des questions ou des commentaires, ça nous fait toujours plaisir de vous lire. Alors là-dessus, on vous dit à la semaine prochaine!
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À propos
Sébastien possède près de 20 ans d’expérience dans les secteurs privé et public. En plus de son rôle de stratège en chef et d’économiste sénior, il est également gestionnaire de portefeuilles chez iA Gestion mondiale d’actifs et membre du comité d’allocation d’actifs de la société. Ces fonctions lui permettent d’exprimer sa passion pour les chiffres, les mots et la communication. Sébastien agit en tant que porte-parole de iA Groupe financier et conférencier invité sur les questions qui touchent l’économie et la finance. Avant de se joindre à iA en 2013, il a occupé divers postes dans le secteur de l’économie à l’Autorité des marchés financiers, chez Desjardins et au ministère des Finances du Québec. Sébastien est titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en économie de l’Université Laval et détient le titre de CFA.
Sébastien Mc Mahon et Pablo Carrera
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