Ashleay : Bienvenue au balado À vos intérêts! de iA Groupe financier. Mon nom est Ashleay et cette semaine, je reçois Pablo Carrera, directeur régional des ventes, pour parler des solutions en ce qui concerne les frais de scolarité qui augmentent constamment. Alors, bonjour Pablo, bienvenue encore une fois. Contente d'échanger avec toi aujourd'hui.
Pablo : Merci Ashleay. Bonjour! C'est toujours un plaisir d'être ici.
Ashleay : Alors, question simple mais importante pour débuter : comment déterminer et maximiser le montant de ses contributions?
Pablo: Bon, alors, lorsque l'on commence à parler des régimes épargne-études, il faut savoir que le montant des contributions qui donne le maximum de subventions de la part du gouvernement, c'est 2 500 $ par année par enfant.
Ashleay : Parfait.
Pablo : Et ça, ça peut se diviser bien sûr dans des versements mensuels. C'est peut-être même plus facile de le faire de façon régulière : on parle d'à peu près 208 $ par mois par enfant. Et ça, ça nous amène vraiment à aller chercher le maximum de ce qui est sous forme de subventions gouvernementales, qui est vraiment le gros attrait des régimes épargne-études.
Ashleay : Absolument.
Pablo : On peut cotiser plus, il n'y a pas de limite annuelle. On peut même déposer d'un coup sec la limite à vie qui est de 50 000 $. On peut la faire d'un montant, mais ce ne serait pas idéal de le faire parce que là, on n'aurait pas maximisé les subventions gouvernementales.
Ashleay : Absolument. Puis, si je ne me trompe pas, les subventions, c'est jusqu'à 30 % selon la province de résidence.¸Si je ne me trompe pas.
Pablo : C'est exact. Oui, il y a des subventions fédérale et provinciales, 20 % au niveau fédéral, 10 % au niveau provincial, mais ça varie d'une province à l'autre.
Ashleay : Oui, tout à fait. Ok. Puis c'est quoi les différents types de placements disponibles et comment est-ce qu'on détermine ceux qui sont appropriés pour choisir pour nos besoins, dépendamment du contexte économique?
Pablo : Alors, c'est là où est ce qu'un bon conseiller en sécurité financière peut amener une grosse valeur ajoutée parce qu'il y a vraiment l'ampleur totale des placements disponibles, dépendamment du plan, dépendamment du régime, où est-ce qu'il est détenu, où est-ce qu'on l'a ouvert. Alors, si c'est un régime, par exemple, bancaire, ou si c'est un régime avec une firme de courtage en valeurs mobilières, ou même avec une compagnie d'assurance, généralement, les produits qui sont disponibles sont les mêmes que ceux disponibles à travers d'autres formes de compte ou de contrat. Il n'y a pas de limitation au niveau des produits. C'est simplement la compagnie qui détient le contrat qui va être limitée dans les produits qu'elle offre. Par exemple, une compagnie d'assurance n'offrirait pas des actions. Une banque n'offrirait pas nécessairement des fonds distincts. Donc, on se limite à ce niveau-là, mais sinon tous les produits sont disponibles.
Ashleay : Ok, excellent. Et le REEE peut servir à financer plusieurs types de formations scolaires, je pense bien. Est-ce que tu peux nous en parler un peu plus?
Pablo : Absolument, oui. C'est conçu pour des études postsecondaires. Donc, ici au Québec, par exemple, on parle de cégeps et d’universités. En dehors du Québec, bien entendu, des études postsecondaires, mais ça peut aussi servir à financer des études outre-mer. On n'a pas nécessairement l'obligation de rester au Canada pour ses études. Le gouvernement permet d'utiliser les régimes épargne-études pour même financer, dans la mesure où ça se qualifie – donc il y a un nombre d'heures de semaine minimum, mais dans la mesure où ça se qualifie, les études outre-mer peuvent être financées par un régime d'études!
Ashleay : Wow! Ok, excellent! Dans mon vieux temps, comme on dit, c'était juste. cégep et université, on dirait, puis c'était limité. Mais là maintenant, on a beaucoup plus d'options. C'est intéressant. Et comment est-ce qu'on peut aider le bénéficiaire à mieux gérer son argent une fois que l'argent va être versé, puis voir les possibilités de réinvestir cet argent-là?
Pablo : Et voilà une autre place très importante où le conseiller en sécurité financière amène une énorme valeur ajoutée. Parce que non seulement au cours de l'accumulation de l'épargne, mais quand vient le temps de décaisser, les différentes façons de décaisser, les différentes stratégies disponibles… par exemple, on peut aller du décaissement progressif – on s'entend qu'on n'a pas besoin de décaisser la totalité du plan d'un coup sec. On peut y aller de façon progressive. On peut y aller, bien sûr, en considérant le niveau de revenu du bénéficiaire, parce qu'il y a une partie du régime épargne-études qui va être imposé dans les mains de l'étudiant, dans les mains du bénéficiaire. Donc ses revenus à lui ou à elle entrent en ligne de compte. On peut aussi penser à des stratégies où est-ce qu'on reprend les cotisations faites par les souscripteurs – souvent les parents, on reprend les cotisations et on les réutilise une deuxième fois avec des enfants plus jeunes, des frères et sœurs plus jeunes dans la même famille. Donc, on fait un deuxième tour aux subventions avec les mêmes cotisations, ça c'est souvent aussi possible. Et, bien entendu, toutes les options d'investissement disponibles lorsque l'argent sort. Donc on parle de CELI, on peut parler peut-être même des CELIAPP, des comptes non enregistrés, même des REER. C'est là où est-ce que le conseiller est en mesure d'amener une grande valeur ajoutée tout au long de l'accompagnement avec le client.
Ashleay : Absolument. Je suis 100 % d'accord. Même moi, personnellement, j'avais eu la chance d'avoir les REEE, mais j'avais décaissé et je travaillais aussi beaucoup. Alors voilà, j'ai perdu un bon montant aux impôts. Eh oui! Et puis on parle de quoi comme coûts des études?
Pablo : Selon des données qui sont comptabilisées par Statistique Canada, on parle pour des études postsecondaires au Canada, des droits de scolarité qui vont se situer en moyenne entre 7 000 et 7 500 $ par année.
Ashleay : Oui.
Pablo : Mais ça, c'est juste les droits de scolarité. Il faut comprendre qu'on doit rajouter souvent par-dessus ça d'autres coûts, comme des coûts de logement, des coûts de nourriture, d'autres coûts inhérents à poursuivre ses études postsecondaires. En plus de ça, ce qui est souvent négligé, c'est que lorsqu'on a l'opportunité d'aller étudier outre-mer, ces coûts-là explosent. Parce que là, bien entendu, on est loin. Il y a d'autres coûts qui se rajoutent. Souvent, les frais de scolarité sont beaucoup plus élevés pour des étudiants étrangers. Et, très honnêtement, je vais me prendre en exemple. Je suis la preuve vivante. Ma fille, une de mes filles, a eu l'opportunité justement d'aller étudier outre-mer. Elle a été acceptée à l'Université de Melbourne, en Australie. Elle vient de revenir le mois dernier. Elle a fait un an. Sa deuxième année de son baccalauréat universitaire, elle l'a faite en Australie et je t'avoue que ça aurait été très difficile de pouvoir profiter de cette excellente opportunité si elle n'avait pas eu son régime épargne-études depuis sa naissance. Ça fait que c'est vraiment de l'épargne qui peut être importante dans les choix que nos enfants ont pour leurs études postsecondaires.
Ashleay : Vraiment intéressant. Et puis pour finir, qu'est-ce qu'on choisit : REER, CELI, CELIAPP ou REEE.
Pablo : En effet, il y a beaucoup de choix et il faut comprendre que chacun de ces régimes-là va avoir sa propre vocation. Dans le cas du régime épargne-études, bien entendu, c'est un régime qui est conçu pour financer les études postsecondaires de l'enfant. D'autres régimes comme le CELI, le CELIAPP ou le REER ont d'autres vocations. Dans le cas du REEE, si on regarde, juste à titre d'exemple, une famille avec un revenu net moyen – on va utiliser des balises assez larges, disons entre 53 000 et 106 000, dans ces eaux-là, c'est une famille qui aurait la possibilité d'accumuler jusqu'à 111 000 $, si on fait des calculs très rapides, un peu plus que 111 000 $ sur une période de 17 ans en cotisant un montant d'à peu près 2 500 $ par année, c'est à dire le maximum, et en s'appuyant sur un rendement d'à peu près 7 % sur cette épargne. On parle ici de de subventions gouvernementales qui viennent s'ajouter aux contributions des souscripteurs. On parle aussi de l'impact de pouvoir accumuler cet argent-là à l'abri de l'impôt.
Ashleay : Oui.
Pablo : Si je fais la comparaison, par exemple, avec un CELI ou est-ce qu'on vise les mêmes objectifs : c'est à dire le même solde final, un peu plus que 111 000 $, la même période, 17 ans, on fonctionne avec le même rendement de 7 % et on bénéficie aussi de la croissance à l'abri de l'impôt, mais on perd la portion des subventions gouvernementales. Là, ce que ça veut dire, c'est que pour arriver au même objectif, ça prendrait presque 3 400 $ par année au lieu du 2 500. Donc on voit déjà l'impact, on voit une augmentation d'à peu près 30, 35 % de plus. Et si je fais cette même comparaison-là avec le non enregistré, donc un compte comptant normal, mais là ça s'accentue encore plus parce que là, bien entendu, on perd l'impact de la croissance à l'abri de l'impôt. Il faut payer de l'impôt sur ses gains à chaque année. Et si on vise toujours le même pourcentage de rendement et on vise toujours le même objectif avec la même durée, bien ça veut dire qu'il faut qu'on cotise maintenant un peu plus que 4 300 $ par année au lieu du 2 500 pour arriver au même objectif. Là, on parle d'une augmentation de plus de 70 % juste pour arriver au même but. Alors, chacun des comptes a sa propre utilité. Et c'est là où un conseiller en sécurité financière est en mesure de nous aider à bien choisir le véhicule pour atteindre l'objectif.
Ashleay : C'est vraiment super, Pablo. Merci d'être venu nous parler des REEE. Une fois de plus, c’était très pertinent! Et merci également à nos auditeurs et à nos auditrices. On se reparle la semaine prochaine. Vous avez aimé cet épisode et vous aimeriez en apprendre davantage sur l’actualité économique? Abonnez-vous à notre balado À vos intérêts! disponible sur toutes les plateformes. Vous pouvez aussi visiter la page Actualités économiques sur ia.ca et nous suivre sur les réseaux sociaux.
À propos
Ashleay Dollard et Pablo Carrera
Ce balado ne doit pas être copié ou reproduit. Les opinions exprimées dans ce balado reposent sur les conditions actuelles de marché et peuvent changer sans préavis. Elles ne visent nullement à fournir des conseils en matière de placement. Les prévisions données dans ce balado ne sont pas des garanties de rendement. Elles impliquent des risques, des incertitudes et des hypothèses. Bien que ces hypothèses nous paraissent raisonnables, il n’y a aucune assurance qu’elles se confirment.