Soins virtuels : du curatif au préventif

schedule
3 min
L’accès à des soins de santé virtuels est de plus en plus pertinent dans une stratégie de bien-être global.

Publié le 15 février 2024

Par : Myriam Auclair
Chef de produits, Assurance collective
Solutions d’assurance et d’épargne collectives
iA Groupe financier


La pandémie de COVID-19 a démontré la pertinence des soins virtuels comme outil curatif. Mais ces soins peuvent jouer un plus grand rôle dans l’offre globale de santé et mieux-être, tant pour la prévention ou le traitement, que pour le soutien durant la convalescence.

Une tendance en progression

Les soins virtuels ont définitivement la cote. En 2023, un sondage1 réalisé par Abacus Data pour le compte de l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP) rapportait que plus de la moitié des Canadiens et des Canadiennes, soit 55 %, avait recours aux soins virtuels. De cette proportion, le tiers les a utilisés plus d’une fois.

La pandémie a permis à beaucoup plus de gens d’expérimenter la médecine virtuelle, et près de neuf personnes sur 10 (89 %) se sont dites satisfaites des soins et des services reçus. Le tiers des personnes sondées souhaiteraient même que leur premier contact avec le système de santé soit maintenant toujours virtuel, rapporte Abacus Data.

Cela suggère que les soins virtuels, utilisés à l’origine dans un processus curatif, font désormais partie intégrante d’une approche préventive en gestion de l’offre de santé et de bien-être global.

De nombreux avantages

Offrir des soins virtuels comporte plusieurs avantages, remarque pour sa part l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) dans son bilan Les soins virtuels au Canada2. C’est le cas notamment pour la gestion des maladies chroniques et des problèmes liés à la santé mentale et à l’utilisation de substances. Pour plusieurs, l’obtention de soins pour des maladies chroniques dépend de l’accès aux soins virtuels.

Sans compter que le corps médical canadien semble enthousiaste face aux soins virtuels : l’ICIS rapporte que 84 % des médecins canadiens sondés sur la question en 2022 sont satisfaits de la pratique des soins virtuels, dont l’utilisation va en augmentant. L’ICIS relate de plus que l’incidence sur certaines variables, telles la rapidité d’intervention et l’évaluation efficace des besoins en santé mentale et comportementale des personnes qui consultent, est positive.

Une occasion pour les promoteurs de régimes

Du côté des promoteurs de régimes canadiens, on constate qu’une offre de soins virtuels peut avoir des effets positifs pour les participants et les participantes aux régimes d’assurance collective. Une telle offre influence leur satisfaction à l’égard du régime, comme le révèle le Sondage Benefits Canada3 sur les soins de santé 2023.

Les soins virtuels permettent en outre de couvrir un large éventail de besoins, notamment auprès des personnes qui se remettent d’une blessure grave, qui ont besoin de soutien en matière de santé mentale, qui ont des responsabilités d’aidante ou aidant naturel, ou qui ont des enfants de moins de 18 ans, indique le sondage de Benefits Canada.

Or, l’offre semble sous-utilisée, alors que seulement 33 % des personnes qui participent à un régime y font appel. Si les entreprises sensibilisent davantage leur personnel aux avantages des soins virtuels, leur valeur devrait augmenter au fur et à mesure que de plus en plus de personnes les utiliseront.

Nous pouvons vous aider

Les soins virtuels, lorsqu’ils sont intégrés dans un continuum de soins, s’inscrivent autant dans la prévention que dans l’intervention précoce et le suivi. Ils évitent aux participantes et participants aux régimes d’assurance collective des déplacements et de l’attente inutiles, ce qui contribue à réduire l’absentéisme et, donc, à améliorer la productivité au travail.

1 Canadians & Health Care - 2023 Health system innovation, virtual care, mental health - Abacus Data
2 Les soins virtuels au Canada
3 Sondage Benefits Canada sur les soins de santé 2023