La cybercriminalité est en augmentation au Canada. De 2014 à 2017, les fraudeurs ont soutiré plus de 405 000 000 $ aux Canadiens1. Sachez reconnaître les signes d’arnaque pour vous protéger.
Tout le monde peut se procurer une adresse Internet. Malheureusement, cette facilité d’accès donne lieu à de faux sites dont certains ressemblent à s’y méprendre, par exemple, à celui de Facebook ou de votre banque. Si vous ne détectez pas la supercherie et entrez votre nom d’utilisateur et votre mot de passe, le fraudeur possèdera cette information. Dans un contexte de navigation, il vous faut absolument être vigilant : assurez-vous qu’il s’agit véritablement de l’URL du site Web que vous tentez de joindre et vérifiez que la page a le même aspect visuel que d’habitude.
La belle apparence n’est pas non plus un gage de fiabilité. Certes, les compagnies réelles et dignes de confiance investissent dans leur image et recourent aux services d’infographistes et de concepteurs graphiques. Cependant, les arnaqueurs expérimentés peuvent eux aussi créer des sites qui semblent professionnels, s’ils disposent de beaucoup de moyens ou ont simplement du talent en graphisme. L’imitation est parfois convaincante; ne vous fiez pas aux apparences!
Si votre mot de passe est « 123456 », « 123456789 », « qwerty » ou « password », ça augure mal : il s’agit des mots de passe les plus communs et les plus piratés de 2019. Protégez-vous en créant des mots de passe forts et uniques. Ne réutilisez jamais le même mot de passe et changez tous vos mots de passe une ou deux fois par année.
Assurez-vous de la complexité de vos mots de passe. Ils devraient :
N’y incluez jamais :
Évitez de connecter vos appareils électroniques à des réseaux Wi-Fi qui ne vous appartiennent pas. Ils ne sont pas nécessairement sécuritaires ni protégés et peuvent avoir été piratés. Si vous décidez tout de même d’accéder à un réseau public, n’entrez pas vos renseignements personnels et ne vous connectez pas sur le site protégé de votre institution financière.
Limitez l’information que vous divulguez sur les réseaux sociaux. Dans vos réglages, rendez le contenu de votre profil accessible uniquement par vos amis. Seulement 42 % des internautes se sont protégés de cette manière2. Pourtant, il s’agit d’une étape simple et rapide qui vous évite d’exposer de l’information personnelle et précieuse. Ne rendez jamais publics votre lieu de travail, les écoles que vous avez fréquentées, votre lieu de résidence, votre date de naissance, etc. Ces éléments d’information pourraient permettre aux fraudeurs de répondre à vos questions de sécurité ou d’usurper votre identité.
Plus de 80 % des internautes canadiens ont fait au moins un achat en ligne en 20183 et un peu plus de la moitié d’entre eux ont eu un problème avec leur commande : colis arrivé après la date de livraison prévue, faible qualité du produit, bien endommagé, commande non reçue, etc. La règle d’or de l’achat en ligne est que si une aubaine est trop belle pour être vraie, c’est qu’elle ne l’est pas.
Soyez à l’affût des indices qui témoignent de la fiabilité du vendeur. Les sites sécurisés ont une adresse URL qui commence par HTTPS ou disposent d’une icône de cadenas à gauche de l’URL dans le fureteur.
Par ailleurs, vous pouvez généralement avoir confiance en une compagnie qui a une ou plusieurs succursales dans votre région. Néanmoins, lisez toujours les commentaires des internautes qui ont fait affaire avec cette entreprise ou ce particulier.
Utilisez une carte de crédit ayant une limite assez basse pour effectuer vos transactions en ligne. Ainsi, si votre numéro de carte de crédit est volé, les dommages seront minimisés. De plus, le fait que le site offre le paiement par PayPal est un indice de son sérieux et de sa fiabilité.
Vous n’avez qu’à payer des frais de transport ou d’inscription avec votre carte de crédit pour profiter d’un essai gratuit? Ça sent l’arnaque! Avant de vous abonner à un service ou d’accepter une offre tentante, lisez attentivement les conditions d’utilisation et les petits caractères dans le bas du contrat afin de détecter l’escroquerie. Malgré ces précautions, il est souvent difficile de se désabonner et d’arrêter les paiements automatisés. Si vous ne connaissez pas l’entreprise, refusez son offre, si alléchante soit-elle.
Les substances « miraculeuses » ne sont pas légitimes, même si elles en ont parfois l’air. Ne vous laissez pas tromper par les nombreuses tactiques de vente persuasives : citations de clients satisfaits de la fameuse « crème efface-cicatrice », célébrités qui font l’éloge des mérites du fantastique « jus vert détoxifiant », mannequins qui ne jurent que par leur « pilule anti-poignées d’amour », etc. En plus de vous berner, ces produits présentent un danger pour votre santé. Faites confiance à votre médecin, à votre infirmière, à votre pharmacien… mais pas à une annonce sur Internet.
Vous n’êtes pas à l’abri des malfaiteurs, même lorsque vous êtes à la recherche de l’amour. Malheureusement, les fraudeurs profitent de la position d’ouverture et de vulnérabilité dans laquelle cette situation vous place. Leur modus operandi est d’échanger des messages privés avec vous pendant quelque temps, de vous complimenter abondamment, de gagner votre confiance, puis de vous demander de l’argent en toute urgence. Restez donc sur vos gardes, surtout si le rythme de la relation est anormalement rapide ou si une personne que vous connaissez à peine vous implore de l’aider financièrement.
Les publicités et les sollicitations d’organisations qui se vantent de vous faire « gagner de l’argent rapidement » sont suspectes. Ces annonces essaient de vous appâter en vous proposant une occasion de placement rêvée. Sachez qu’une rentabilité élevée est souvent synonyme de risque élevé, et qu’un placement sans risque implique un rendement plus faible.
Vente pyramidale, marketing à paliers multiples, système binaire, marketing de réseau, système à matrice, plan d’investissement, cercle de dons… Peu importe le nom qu’ils revêtent, ces systèmes sont illégaux. Leur stratagème est similaire : il faut payer un prix d’entrée et embrigader d’autres investisseurs, on fait des promesses extravagantes telles que des dividendes élevés et d’autres cadeaux, et l’information concernant les investissements est vague. Tenez-vous loin de ce genre de propositions, car une fois empêtré dans cet engrenage, vous avez peu de chance de revoir votre argent.
En tout temps, évitez de procéder à des investissements par carte de crédit. Ce mode de paiement n’est jamais privilégié des conseillers et vendeurs légitimes. De toute façon, il vaut toujours mieux confier vos placements à une institution financière reconnue. Rencontrez un conseiller en personne pour investir votre argent, par exemple, dans un fonds de placement ou à la bourse. Investissez uniquement dans des entreprises autorisées. L’Autorité des marchés financiers dispose d’un registre des entreprises et des individus autorisés à exercer et d’une liste noire de ceux à éviter.
En résumé, l’Internet est certes rempli de merveilles, mais il contient également des tonnes de pièges. Méfiez-vous des leurres et surfez sur le Web avec prudence.
Si vous constatez une tentative de fraude, dénoncez-la auprès du Centre antifraude du Canada.
Voyez comment parer les attrapes téléphoniques avec nos stratégies pour démasquer les fraudes au téléphone et protégez-vous des courriels non sollicités avec nos trucs pour contrer la fraude par courriel.
1 Bureau de la concurrence du Canada : https://www.competitionbureau.gc.ca/eic/site/cb-bc.Nsf/fra/04334.html
2 Enquête canadienne sur l’utilisation de l’Internet (ECUI) 2018 de Statistique Canada :
https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/89-28-0001/2018001/article/00015-fra.htm
3 ECUI 2018 de Statistique Canada : https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/89-28-0001/2018001/article/00016-fra.htm