1 – Épargnez tôt et cotisez régulièrement
Il est important de commencer à épargner tôt et d’investir régulièrement dans vos REER, surtout si vous ne possédez pas de fonds de retraite ou de fonds de pension de votre entreprise.
Saviez-vous qu’au Canada un travailleur seulement sur trois bénéficie d’un fonds de pension?1 Pour ceux qui n’en possèdent pas, la pension de la Sécurité de la vieillesse, le Régime de pension et le Régime des rentes ne suffisent pas à garantir une sécurité financière à la retraite.
Prenons pour exemple une personne de 22 ans qui termine l’école, arrive sur le marché du travail, ne bénéficie pas d’un fonds de pension de son employeur et gagne un salaire annuel de 50 000 $. Pour s’assurer d’une bonne sécurité financière à sa retraite, elle devra atteindre un taux de remplacement de 60 % de son salaire2. Donc, dès son entrée en poste, la personne devra épargner 11 % de son salaire afin d’atteindre ses objectifs de retraite à 65 ans. Si elle attend d’avoir 30 ans avant de commencer à épargner, elle devra investir 14 % de son salaire en épargne.
Une bonne façon d’atteindre ses objectifs d’épargne est d’opter pour une retenue sur la paie. Vous bénéficiez d’une réduction d’impôts immédiate et vous vous assurez d’épargner et de cotiser à votre REER.
2 – Faites attention à la saveur du mois
Vous aimeriez investir, mais vous vous demandez si vous devriez investir dans les secteurs qui ont généré de bons rendements dans le passé ou plutôt dans un titre qui est devenu à la mode et à l’égard duquel on vous promet des rendements mirobolants. Il faut faire attention au mirage des rendements historiques et aux saveurs du mois.
Les rendements sont parfois impressionnants, mais il faut savoir qu’il est rare qu’une classe d’actif, un fonds ou un secteur donné reproduisent les mêmes rendements au cours des trois ou cinq ans qui suivent une ou des années de très forts rendements.
Nous le savons, les gens veulent tous devenir riches rapidement. Il est toutefois préférable d’être prudents et de redéployer ses placements au besoin, et ce, afin de pouvoir profiter d’une retraite sécuritaire.
3 – Apprenez à vous connaître et restez discipliné
Dès que vous investissez, il est important de bien déterminer votre profil d’investisseur, de diversifier votre portefeuille et de savoir si vous êtes en mesure de prévoir les replis et les rebonds du marché boursier. Il faut que vous connaissiez vos limites, vos horizons de placement et votre tolérance aux risques. Prenez en considération votre âge, votre situation familiale et pensez également aux actions étrangères pour vos placements. Personne ne peut prévoir avec exactitude les corrections boursières et les rebonds.
4 – Méfiez-vous des idées préconçues
Plusieurs personnes pensent que pour investir dans des titres boursiers, il faut être riche. C’est faux. Il existe des instruments financiers et des fonds de placement qui vous permettent d’ajouter des titres boursiers dans votre portefeuille de placement. Faites cependant attention aux frais exigés, car ils peuvent varier selon la nature du produit choisi et les types de garanties offertes.
D’autres croient que vous devez avoir de bons contacts ou de bons tuyaux pour obtenir des rendements intéressants. C’est également faux. Des normes, des contrôles et des sanctions très sévères sont en place afin d’éviter que des gens aient accès à des informations privilégiées. Même les analystes financiers et les gestionnaires de fonds, qui sont bien au fait, apprennent les diverses informations en même temps que vous.
Enfin, plusieurs pensent que puisque les taux ont monté l’an dernier, cette année, tout va redescendre. Lorsque nous parlons de bourse ou de marché boursier, nous ne pouvons prédire l’avenir.
L’avantage d’investir à la bourse est que la bourse fluctue selon la croissance démographique, l’innovation et la productivité. Malgré une possible volatilité, les actions ont tendance à donner de meilleurs rendements à long terme. Cela vous assure sans doute une meilleure retraite.
5 – Planifiez bien votre retraite et prévoyez vivre longtemps
Vous allez sans doute vivre plus longtemps que vous le pensez. L’augmentation de l’espérance de vie fait que bien des gens passeront plus de temps à la retraite que sur le marché du travail. On parle alors du risque de longévité, c’est-à-dire de vivre plus longtemps que vous le pensez et d’épuiser toute votre épargne avant notre décès.
Afin de contrer le risque de longévité, retardez votre retraite de deux ou trois ans si vous le pouvez et le voulez et continuez à travailler, que ce soit à temps plein ou à temps partiel. Considérez l’achat d’une rente viagère afin de bien gérer vos économies. Une compagnie d’assurance vous versera alors une rente chaque mois jusqu’à votre décès. Vous n’aurez donc pas à gérer le risque de longévité. Finalement, pensez à ajouter des fonds distincts avec exposition aux marchés boursiers dans votre portefeuille. Les marchés boursiers à moyen terme offrent de meilleurs rendements que les titres à revenu fixe. La protection du capital qu’offrent les fonds distincts est par ailleurs sécurisante. Il faut cependant considérer les frais de gestion, mais si nous regardons ce qui s’est passé sur le marché du côté de la concurrence, ces frais sont similaires à ceux que nous retrouvons du côté des fonds communs de placement et sont assez compétitifs.
En conclusion...
L’important est de déterminer, avec l’aide d’un conseiller en sécurité financière, quelles stratégies vous conviennent le mieux pour la nouvelle année. Le conseiller pourra vous aider à préparer votre retraite et à déterminer l’épargne que vous devez accumuler chaque année. Il saura aussi vous aiguiller en fonction de votre réalité et de vos besoins. Vous n’avez pas de conseiller? Trouvez un conseiller près de chez vous dès maintenant.
Finalement, souvenez-vous que le meilleur placement est celui qui ne nous empêche pas de dormir.
1 Statistique Canada – Recensement en bref
2 Taux basé sur l’estimation des experts du rapport du comité d’Amours du régime de retraite (PDF)